Dans le cadre de la 14e édition du Festival des Andalousies Atlantiques, un concert pour la fraternité et la paix a été donné vendredi dernier à Dar souiri par le rabbin David Menahem et la chanteuse Loubna Salama. Menahem a enflammé la salle archicomble en interprétant les classiques de la diva Oum Kalthoum et du rossignol Abdel Halim Hafez. C’est avec la célèbre chanson «Inta Oumri» que le Rabbin et chanteur a ouvert le bal de la soirée, accompagné de l’orchestre Cherkani sous la direction du talentueux violoniste, Ahmed Cherkani.
Al Bayane: Dans le cadre de la 14e édition du Festival des Andalousies Atlantiques à Essaouira, vous avez interprété «Inta Oumri» de la diva Oum Kalthoum et Sawah de rossignol Abdel Halim Hafez ainsi que d’autres chansons avec la chanteuse palestinienne Loubna Salama. Parlez- nous de votre participation à ce festival ? Que représente la musique classique pour vous?
Rabbin David Menahem: J’aime la musique classique. J’aime tous les humains. Je suis fasciné par la musique andalouse. La musique et l’art sont là pour engendrer la paix et surmonter toutes frontières. Ma mission en tant qu’artiste est de cultiver le vivre ensemble. Mon père et ma mère sont de Bagdad. Nous sommes des Juifs iraquiens, mais j’aime beaucoup le Maroc, terre de paix, comme beaucoup d’autres juifs. Il faut le rappeler les juifs d’origine marocaine ont un attachement très particulier et très fort à ce pays. Ils aiment ce pays magnifique dont les habitants ont de la joie et du rythme dans la peau. Ils aiment son Roi.
Vos parents sont d’origine iraquienne. Un pays riche en expressions artistiques, culturelles et civilisationnelles. Quel regard portez-vous sur déchiré par des guerres?
C’est désolant ! J’espère que l’Iraq apprendra du Maroc ce modèle de tolérance et de développement. Je n’ai jamais vu Bagdad, mais j’ai hâte de la visiter.
Comment la musique et l’art peuvent-ils anéantir tous les discours de haine, d’intolérance et de violence?
Il existe un seul Dieu et c’est l’être humain qui est important au-delà des religions et ethnies. La musique et l’art, autrement dit, sont là pour réunir les peuples, bâtir les ponts entre les cultures et les civilisations qui ne peuvent qu’enrichir l’héritage de l’humanité.
Vous avez chanté avec Loubna Salama, chanteuse palestinienne, sur la même scène à Dar Souiri. Racontez-nous cette expérience
J’aime cette chanteuse. Nous avons chanté pour ceux qui aiment la musique, la joie et le rythme. J’étais très content de partager la scène avec Loubna lors du Festival des andalousies atlantiques. Nous avons partagé des moments de bonheur musical avec nos frères marocains.
Propos recueillis par: Mohamed Nait Youssef