La grogne des enseignants des écoles françaises du réseau AEFE et avec eux les parents d’élèves du système éducatif français au Maroc est à son comble. Une grève générale a été observée, hier lundi, au niveau national pour protester contre la politique de restriction budgétaire annoncée par l’Agence «AEFE» (Agence pour l’enseignement français à l’étranger). La forte mobilisation de ce lundi 27 novembre coïncidé avec la tenue du Conseil d’Administration de l’AEFE à Paris.
L’appel à une journée «école morte» hier lundi 27 courant a été réussi. Le taux de participation au mouvement de protestation contre les coupes budgétaires drastiques prévues par l’AEFE est hautement significatif. Ce taux varie entre 100% et 90% dans toutes les villes du Royaume. Le groupement des associations des parents d’élèves UCPE, PEEP, APEI, API Rabat et APEK a appelé à une mobilisation de tous pour garantir un enseignement de qualité et assurer la pérennité du système éducatif français au Maroc. La mobilisation à Casablanca était très forte. Des centaines de parents d’élèves ont observé un sit-in devant le lycée Lyautey. Des slogans comme «Non à la prise en otage des familles», «non aux restrictions budgétaires», ou «est passé l’argent des familles ?» ont été scandés par les participants.
Un communiqué de l’UCPE (Union des Conseils des Parents d’Elèves) dénonce également les dernières annonces de réduction dans le budget de l’AEFE et les suppressions d’emplois prévues par l’Etat français. Il s’agit de la baisse de 33Md’Eurossur le budget alloué à l’agence, des hausses sur frais d’écolage de 9% au lieu de 6% et des fermetures de postes d’enseignants détachés.
La mobilisation n’est qu’a ses débuts. Le syndicat des enseignants français au Maroc et les différentes associations des parents d’élèves du système éducatif français au Maroc annoncent tout un plan d’action de protestation dans les jours à venir pour dire non au gel des projets immobiliers, à la suppression des postes et aux augmentations des frais de scolarité. Cela va de la qualité de la survie et de la pérennité du système d’enseignement français dans tout le réseau AEFE…
Fairouz El Mouden