A l’occasion du nouvel an amazigh 2968, le secteur de la Culture, de la Communication et des arts relevant du Parti du progrès et du socialisme (PPS) a organisé mercredi 10 janvier au siège national du Parti, à Hay Riyad à Rabat, une soirée artistique avec la participation de l’artiste aux multiples facettes Belaid El Akkaf et la poétesse Khadija Arouhal.
Dans une atmosphère conviviale et en présence d’une pléiade de militantes et militants de la cause amazighe, d’intellectuels de tous bords, d’universitaires, d’artistes et d’activistes de la société civile, le Parti du Livre représentée par sa direction nationale et avec la participation effective de nombreux militantes et militants, s’est ainsi joint à de larges franges de la société qui célèbrent depuis des siècles Id Inayer, Yennayer (ou Innayer), Hagouza ou Id n usggwas. La célébration de ce jour s’inscrit dans le cadre des positions inamovibles du parti et de son combat continu en faveur de la question amazighe.
Mohamed Nabil Benabdallah, secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), a profité de cette occasion pour souhaiter une joyeuse année aux Amazighs et à tous les Marocains. «Je souhaite à cette occasion à toutes et à tous une année pleine d’acquis et de réalisations pour l’amazigh. Cette cause, nous la portons et la supportons au sein du Parti du progrès et du socialisme depuis des décennies. Nous avons pu, avec des composantes du mouvement et des militants amazighs, réaliser certains acquis, entre autres l’officialisation de la langue et de la culture amazighes, ainsi que d’autres acquis relatifs aux domaines des médias, de la culture et de l’enseignement», a-t-il indiqué.
«Mais, nous n’avons pas pu atteindre toutes les aspirations des composantes de la cause. Il y a un réel besoin de volonté politique claire à ce niveau. Les grands changements nécessitent des décisions et des positions courageuses pour faire face aux obstacles», a-t-il déclaré. Aujourd’hui, précise le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, il est nécessaire de faire du 13 janvier non seulement un jour de fête, mais une fête officielle. Pour lui, le nouvel an est une occasion de rappeler et consolider les acquis réalisés ainsi que les efforts déployés par l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) et le mouvement amazigh dans les différentes régions du Maroc. «Il faut être conscient que la question ne se limite pas à l’aspect culturel ou linguistique, mais aussi économique, politique et social», a-t-il fait savoir.
«C’est une cause nationale pour la légitimation d’une composante importante de notre identité », estime M’hamed Sallou, membre du secteur de la Culture, de la Communication et des arts relevant du PPS. « Des positions qui se traduisent à travers les documents et le programme politique du parti, ainsi qu’avec le travail sérieux et la gestion de la chose publique », a-t-il indiqué. M’hamed Sallou a mis l’accent sur les efforts qui ont été déployés par l’IRCAM en matière de promotion et de développement de l’amazighe.
Lors de cette soirée, la poétesse Khadija Arouhal, accompagnée par le musicien et artiste Belaid El Akkaf, a libéré le verbe et a réchauffé la salle avec des vers sur la femme amazighe. La talentueuse poétesse a profité de cette occasion pour présenter au secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah, le statut du parti traduit en langue amazighe. Une initiative louable et unique en son genre vu que c’est le premier parti marocain jusqu’à présent à avoir un statut traduit en cette langue.
Mohamed Nait Youssef