Doté d’un capital de 820 millions de dollars, le fonds d’investissement qui réunit les Etats africains et la Banque africaine de développement, Africa50, est toujours à la recherche de nouveaux investisseurs. En cause: l’insuffisance chronique des fonds jusque-là apportés.
Toutefois, selon son directeur général, Alain Ebobissé, les recherches avancent bien. «Nous aurons un levier important. Je ne peux pas en dire plus mais nous essayerons d’avoir un levier substantiel», déclare-t-il dans sa dernière sortie médiatique. Et comme rassurer et attirer davantage d’investisseurs, il a également dévoilé pour la première fois, les projets dans lesquels Africa50 s’est engagé.
Outre des projets de centrales solaires et thermiques en Egypte et au Sénégal, Africa 50 détient une participation minoritaire de 25% dans une série de projets solaires de 400 Mégawatts en Egypte ; Le fonds prépare également le financement, auprès de la Senelec et un sponsor privé, de la centrale thermique de 120 Mégawatts à Malicounda au Sénégal.
Ebobissé ne manque pas de rappeler par la même occasion que le but du fonds est d’investir dans des projets bancables qui rémunèrent convenablement le risque pris. Il a un double objectif, le développement des infrastructures et le développement commercial et ce, sans considérations politiques lors de la prise de décision qui est basée essentiellement sur le développement économique ainsi que la rentabilité. «Nous cherchons des projets partout où nous pouvons les trouver», explique Alain Ebobissé. Le fonds ne trouve pas de difficulté à convaincre les investisseurs à le suivre même dans les pays affaiblis par la baisse des prix des matières premières, si les projets sont bancables. Selon Alain Ebobissé, il suffit de structurer des projets de façon à ce qu’ils soient attractifs pour les investisseurs et apporter certaines garanties sur les fonds injectés.
Le fonds travaille sur l’amélioration de la perception du risque sur le Continent. Conscient de son importance, l’engagement d’Africa50 permet de réduire cette perception et rassurer les investisseurs par le biais de son expertise dans l’analyse des projets et sa proximité avec les gouvernements. Concernant la monnaie, «quand un projet est financé en devises étrangères, nous ne prenons pas de risque de change. Nous le transférons aux Etats», indique Alain Ebobissé.
Le fonds d’investissement compte dans son tour de table 25 Etats, la Banque Africaine de Développement et deux banques centrales du Continent.