Enfin ! Deux projets de loi relatifs au fonds Africa 50, dédié au financement des infrastructures en Afrique, seront soumis au vote du parlement marocain lors de la prochaine session d’automne, à partir d’octobre. Initié il y a deux ans par la Banque Africaine de Développement (BAD), le fonds Africa 50 a pour objectif de combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique estimé entre 30 à 40 milliards de dollars par an d’ici à 2025.
Le premier projet de loi fixe les statuts des deux véhicules de financement du fonds Africa 50, à savoir Africa 50 – Financement de projets et Africa 50 -Développement de projets. Ces derniers prendront la forme d’une compagnie financière dotée d’un statut spécial régi par leurs propres règles. Quant au deuxième projet de loi, il concerne l’établissement du siège social d’Africa 50 sur le territoire marocain, plus précisément à Casablanca.
Par ailleurs, à la suite de la seconde assemblée générale tenue il y a quelques jours à Dakar, son CEO, le camerounais Alain Ebobissé a décliné la nouvelle stratégie de développement qui se focalise sur trois principaux aspects. Premièrement, le développement de projets pour constituer un pipeline de projets bancables prêts à recevoir des investissements.
Deuxièmement, l’investissement dans des projets développés par d’autres parties et qui ont encore besoin d’investissement.Troisièmement, la levée des fonds notamment auprès des investisseurs institutionnels même si nous allons continuer à essayer de le faire auprès des Etats africains pour avoir tous les pays d’Afrique comme actionnaires.
Si la mobilisation de fonds a déjà commencé avec quelque 800 millions de dollars de capital engagé par Africa 50, les initiateurs du fonds tablaient sur un objectif capitalistique d’un montant s’élevant à un milliard de dollars début 2017 avant d’atteindre, à terme, la barre des trois milliards de dollars. Aujourd’huile fonds n’est pas parvenu à atteindre la barre du premier milliard.Raison invoquée : la morosité du contexte macro-économique caractérisant plusieurs pays africains.
Outre la Banque africaine de développement qui a été à l’origine du lancement d’Africa50, le fonds compte 25 pays africains pour premiers actionnaires : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, Djibouti, l’Égypte, le Gabon, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Nigeria, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, la Gambie et le Togo,la République de Guinée et la République Démocratique du Congo.
Soumayya Douieb