L’Auto-Expo est bien plus qu’un marché de nouveautés à ciel ouvert. C’est aussi un espace de débat, où se discute les enjeux pressants qui pèsent sur le secteur automobile national.
L’Association des Importateurs de Véhicules au Maroc (AIVAM), instigatrice de l’Auto Expo, a saisi l’occasion pour rassembler les interlocuteurs de premier plan : pouvoirs publics, médias, acteurs de la distribution automobile et de la mobilité au Maroc, etc. les conclusions des tables rondes programmées alimenteront la feuille de route de l’Association. En effet, les importateurs ont besoin d’être rassurés sur un bon nombre de points, tout aussi pressants les uns que les autres… Leviers pour développer le secteur, enjeux réglementaires, sécurité routière, contrefaçon et marché informel, évolution de l’offre en assurances, et la liste est longue.
Mais ce qui nous attire parmi ces axes traditionnels, c’est qu’à leur tête réside la question qui vaut son pesant d’or : l’hybride est-il viable au Maroc ? Il est vrai qu’un avenir hybride, marche transitoire vers un idéal tout électrique, bénéficie d’encouragements au plus haut niveau de l’Etat… pour un parc actuel qui ne dépasse pas, en tout et pour tout, le millier de véhicules.Il ne s’agit pas donc de noyer le marché avec cette catégorie de véhicules, mais plutôt de penser aux moyens de surmonter les barrières existantes vers une mobilité durable. Ainsi, le prix de ces véhicules, l’infrastructure nécessaire pour alimenter leur consommation en électricité et surtout, le frein psychologique du conducteur qui ne jure que par le diesel ou l’essence, sont autant de limitations sur lesquelles il faut se pencher.
Iliasse El Mesnaoui