Le groupe pétrolier en charge de l’exploitation à Tendrara Sound Energy PLC allège son programme d’importations de gaz naturel liquéfié (GNL). Dans le détail des prévisions d’importations, le groupe a annoncé la découverte de plusieurs gisements. Ainsi, ces dernières sont toujours à l’ordre de jour mais le plan national d’importation, révélé il y a trois ans, sera assoupli.
Ce changement au niveau du programme vient suite au plan «ambitieux» visant à renforcer la «capacité en charge de base» (Baseloadcapacity) et dans le but de mener à bien le programme d’énergies renouvelable ( EnR). Le programme en question consiste à importer 5 milliards de m3 par an (mmc/an) qui permettront la construction de centrales à turbines à gaz par l’OCP et différents projets énergétiques en cours de finalisation, tels que le terminal de gaz naturel liquéfié à Jorf Lasfar (2019), le gazoduc reliant le terminal Jorf Lasfar, Kenitra Casablanca et le GME ou encore l’infrastructure de stockage et les réseaux de distribution régionaux.
Les gisements gaziers terrestres estimés au Maroc sont jugés suffisantes pour satisfaire la demande du pays entre 2025 et 2027 au moins. Ceci est en mesure de permettre au Maroc de se détacher du gaz algérien, dont l’expiration du contrat est prévue pour 2020-2021, et l’importation de gaz à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME). S’y ajoute l’exploration offshore qui est une perspective supplémentaire importante d’approvisionnement local.
Toutefois, les autorités marocaines ne communiquent pas assez sur l’impact créé suite aux découvertes de gaz à Tendrara, à l’Est du pays, respectant ainsi leur gestion prudente de l’information sur l’industrie des hydrocarbures. Selon Sound Energy, ce n’est qu’après une décennie que le Maroc aura besoin d’importer du GNL, quand les nouvelles centrales à turbine à gaz combiné (CCGT) seront construites.
Plusieurs groupes internationaux sont intéressés par ces découvertes de champs gaziers. On cite le Français Engie, le Hollandais Royal Dutch Shell et le Russe Gazprom. Toutefois l’importation de gaz reste nécessaire pour accompagner le développement de la production d’énergies renouvelables, dont la stratégie nationale est tenue par les échéances 2020 et 2030, mais aussi pour les projets menés dans le pays qui nécessitent un approvisionnement important en GNL.
S. Douieb