Des musées retrouvent leurs lettres de noblesse…

La culture muséale se renforce de plus en plus au Maroc. Grâce aux efforts déployés ces dernières années par la Fondation nationale des musées (FNM), on assiste depuis quelque temps, au relifting de plusieurs musées, à la construction et la réouverture de plusieurs lieux et bâtiments emblématiques.

Dans la ville Ismaélite, Meknès, les deux lieux mythiques Borj Bel Kari et Dar Jamaï feront peau neuve et seront réouverts fin 2019. Deux petits bijoux qui permettront aux mordus de l’histoire et du patrimoine de découvrir l’histoire de la ville, en particulier et de la région, en général. Le Musée Borj Bel Kari, qui a ouvert ses portes au public en 2004, est réservé à la poterie du Rif et du Pré-Rif. Dans l’enceinte du musée, la poterie sera à l’honneur à travers une collection permanente de poteries préhistoriques, antiques et islamiques représentant les différentes régions du Maroc. Quant au Musée Dar Jamaï, il abrite des objets d’art ethnographiques réalisés à base de bois, textile, céramique, métal, cuir, papier…

Pas loin de là, dans la capitale spirituelle du Royaume, Fès, deux musées mettant en valeur la richesse et la diversité culturelle et spirituelle de la cité millénaire, seront érigés. Au Palais Batha, ancienne résidence estivale royale construite à la fin du XIXe siècle à l’initiative du sultan Moulay Hassan Ier, un musée dédié à l’art de l’Islam sera mis en place. Cet espace culturel et patrimonial ouvrira ses portes au grand public début 2019, a annoncé Mehdi Qotbi, président de la Fondation Nationale des Musée du Maroc. La ville verra également la naissance d’un nouveau musée qui sera réservé à la mémoire juive au Maroc. C’est à deux pas du Mellah et du cimetière juif de Fès, dans une ancienne école, que ce musée sera construit afin de préserver et faire rayonner cette composante importante de la mémoire collective du pays. Le coup d’envoi de la construction de cet établissement a été lancé le 18 juillet.

Dans la ville ocre, Marrakech, le Musée Dar Si Saïd de Marrakech, rebaptisé « Musée National du Tissage et du Tapis », a été rénové et draine le public depuis le 28 juin. Dans ce joyau architectural, l’art ancestral du tissage et du tapis est présenté au public d’ici et d’ailleurs à travers une nouvelle scénographie et une conception mettant en valeur le tapis à la fois rural et citadin. L’âme et l’esprit du lieu sont soigneusement sauvegardés.

La même ville connue par ses musées et ses palais offre à ses visiteurs l’opportunité de découvrir le patrimoine hydraulique marocain, arabe et musulman au Musée Mohammed VI pour la civilisation de l’Eau au Maroc. L’espace se veut un lieu historique, scientifique, culturel, pédagogique de par sa conception architecturale et muséographique et ses expositions.

Avec une telle offre, le public a de quoi meubler ses vacances estivales de la plus belle des manières.

Mohamed Nait Youssef

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