A Siel ouvert…

Le Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL) s’est ouvert au grand public vendredi dernier. Le weekend a drainé une pléiade de visiteurs de tous les âges et de toutes les couches sociales. On aurait dit une fête populaire!

Comme chaque année d’ailleurs, le Salon est meublé par les Stands de différentes institutions qui viennent présenter leur programmation annuelle. C’est l’endroit propice pour aborder des thèmes d’actualité brûlante. Si certains stands sont dynamiques, d’autres en revanche bien équipés sont uniquement là pour le décor et manquent d’âme.

C’est un peu regrettable qu’une bonne maison d’édition, faute de moyens, soit placée au fond du salon dans un coin sans vie. Ou encore il est triste de voir des publications intéressantes passer inaperçues, ou pire, un écrivain qui signe ses livres devant un stand quasiment vide, loin des yeux.

Depuis quelques années déjà, de nombreuses maisons d’éditions viennent au salon avec des programmes, ramènent des écrivains et des professionnels du secteur du livre  pour débattre autour des questions qui touchent leur profession. De nos jours, le salon, semble-t-il, ne séduit plus les éditeurs de renommée, et recourt, en revanche, à leurs agents basés au Maroc pour vendre les livres, pour ne pas dire leurs «marchandises».

Effectivement, ces intermédiaires leur coûtent moins cher, mais cela nuit à l’image d’une manifestation qui porte le titre de Salon International. Un salon, au-delà de sa pure activité commerciale, c’est aussi la ligne éditoriale, la programmation, les idées novatrices et les collaborations fructueuses pour séduire de nombreux  éditeurs et professionnels du métier des différents coins du monde. Et si on cherchait un peu en dehors des maisons éditions arabes qui viennent massivement ou encore quelques institutions étrangères, l’on se demanderait : qu’y a t’il d’international dans ce Salon?  Pas grande chose.

A 25 ans, l’âge de la jeunesse, de l’épanouissement, il devient indispensable de s’ouvrir sur d’autres cultures, d’autres littératures, d’autres industries de livres et de la création… qu’il faudrait faire venir au SIEL.

Mohamed Nait Youssef

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