En cette période d’estivage, on aura relevé, non sans réjouissance, la fréquence des actions nobles dont la notoriété réchauffe le cœur. Dans ce sillage, on citera l’expression de l’hospitalité chaleureuse des citoyens de nombre de régions attractives du royaume, en direction des estivants qui s’y rendent à la recherche de la fraîcheur et de la détente…
En parallèle, un peu partout dans les patelins les plus reculés du pays, on notera également la régularité des actions à tendance caritative, à l’adresse des déshérités ou encore à caractère constructif et écologique, à destination de ces lieux abandonnés. Ces activités de haute teneur solidaire, sont le plus souvent initiées par la société civile locale, mais également par des bénévoles étrangers qui prennent d’assaut ces espaces et y plantent de petites merveilles.
Ces jeunes venus d’autres cieux, viennent faire d’une pierre deux coups : profiter de la beauté exotique de ces sites et combler le sentiment de se rendre utile. Joindre l’utile à l’agréable, dirait-on, en fait ! Une tradition louable qui s’incruste dans nos murs, puisqu’elle s’imbibe de valeurs de tolérance et d’acception.
Récemment encore, un contingent de jeunes filles a jugé bon de jeter l’ancre dans les environs de Taroudant pour y contribuer au rehaussement du cadre de vie des populations démunies. Ces jeunes visiteuses s’étaient attelées à la mise en place de l’asphalte afin d’assurer et faciliter les accès dans ces terrains accidentés. Sous l’effet de la chaleur torride, elles se sont permises d’alléger leur tenue vestimentaire, sans avoir aucunement l’intention de heurter le scrupule ambiant.
Seulement voilà, se payant le luxe, en toute hypocrisie(le cas du moulin rouge aux champs Élysées parisiens est encore présent dans les esprits!), de se porter «veilleur» des exigences de la pudeur publique, certains rétrogrades de la société, notamment un fossilisé ringard de l’hémicycle, ne voyaient de cet acte humaniste que les «fesses» de ces jeunes filles, tout feu tout flamme, de s’être divertie par cette vocation utile et passionnante.
Ces obsédés de pathologie désolante tentent, une fois n’est pas coutume, de déverser leur poison dévastateur au sein d’une communauté ravie de l’amélioration de leur existence. Pire encore, on croit même savoir qu’un aliéné obscurantiste s’est même permis d’agresser l’une de ces généreuses volontaires. Une infamie qui ne dit pas son nom!
Un comportement condamnable que de prêcher des prophéties sous la voûte de la députation, bien au-delà de ce que celle-ci, elle-même, sécrète de vertus pour la bonne cause nationale. Personne n’a alors la latitude de faire revenir les valeurs du pays aux ères révolues. Moins encore, nul n’a le droit de se substituer en donneur de conjectures forcées dans un pays aux préceptes théologiques modérées qui ne sont ni émanantes du «Ikhouanisme» ni du «Wahabisme».
Bien au contraire, notre pays s’est résolument engagé dans un processus irréversible de modernité et de libération des jougs surannés dont personne ne pourra, au nom de la région, démystifier ni contredire. Voltaire disait un jour, à ce propos : «La religion forcée n’est pas une religion. Elle tend à persuader, non à contraindre !».