Les parents d’élèves des établissements de la mission française au Maroc tirent la sonnette d’alarme. Les augmentations scandaleuses et injustifiées des frais de scolarité décidées de manière unilatérale par l’Agence de l’Enseignement français à l’Etranger (l’AEFE) suscitent la colère des associations des parents d’élèves.
Un mouvement de protestation est prévu dans les jours qui viennent. Un premier sit-in a été organisé, mardi, devant le Lycée Lyautey par l’Union des Conseils de Parents d’Elèves (UCPE) et d’autres associations représentatives des parents d’élèves pour dénoncer ce climat de frustration qui prend place au sein des établissements de l’enseignement français au Maroc. Cette première mobilisation a d’ailleurs coïncidé avec la tenue de la réunion du Conseil d’Administration de l’AEFE le 26 courant à Paris.
Les parents d’élèves des écoles françaises au Maroc (primaire, collège, lycée) sont à nouveau pris en otage. Le plan de développement de l’enseignement français à l’étranger s’avère très couteux pour les parents. Le Maroc est très concerné par cette décision prise de manière unilatérale et sans concertation préalable ni avec les parents qui sont les premiers contribuables financiers ni avec les associations représentatives des parents d’élèves siégeant au sein de l’AEFE.
L’UCPE (l’Union des Conseils de Parents d’Elèves), association la plus représentative et qui siège au sein de l’Agence AEFE, dénonce ce climat de frustration qui s’installe depuis quelque temps. Dans un communiqué, l’UCPE indique que le Maroc est très touché par ces hausses excessives. «On annonce pour la rentrée scolaire prochaine (2020/2021) une augmentation prohibitive des frais de scolarité différenciée d’une région à l’autre basée sur le taux d’inflation national et sur le coût de l’investissement immobilier propre à chaque établissement. Sur le pôle Casa-Rabat, la hausse s’élève à près de 2700 dirhams par enfant et par an. Le montant varie selon les régions avec un minimum de hausse de pas moins de 1200 dirhams dans certaines villes du royaume.
Le communiqué de l’UCPE regrette le décalage entre la déclaration d’intention et les faits. On rappelle d’ailleurs, les objectifs du plan de développement de l’enseignement français à l’étranger. Il s’agit d’accueillir un nombre plus important d’élèves et d’accompagner la croissance des établissements existant et la création de nouvelles écoles. Le plan vise aussi à mieux associer les familles à la vie des établissements et à mieux accompagner le réseau grâce à une mobilisation accrue des ambassades.
L’UCPE annonce ainsi plusieurs actions en signe de protestation contre les décisions de l’AEFE. Après le premier sit-in, l’UCPE tiendra plusieurs actions pour dénoncer cet état des lieux. Une conférence de presse s’est tenue hier matin au siège de la fédération de parents d’élèves UCPE/Fcpe.
Fairouz El Mouden