De quelle levure le tourisme sera-t-il levé dans la pétrisseuse huilée de la capitale du Souss, pour le compte du nouvel an 2020? En dépit de certains prémices qui s’entrevoient à l’horizon, le secteur n’est pas encore parvenu à se débarrasser de ses carcans.
En effet, quelques éclaircies saccadées que la destination embrasse ces temps-ci, notamment au niveau des marchés émetteurs français, allemands ou encore anglais, entre autres, laissent présager des lendemains florissants. Les rushs incisifs que la région Souss Massa est en passe de mettre sur orbite, bien avant même le dernier discours royal de la marche verte, ne sauraient faire gésir sous l’éteignoir, l’un des segments vitaux de l’économie nationale, en l’occurrence le tourisme.
Il serait illusoire de croire que le secteur tant endolorie par la traîne de la décision centrale du pays, moisirait indéfiniment dans les oubliettes. La remise en cause royale du cliché suranné qui excentrait la première station balnéaire bien au sud du royaume, alors qu’elle jouissait de la centralité géographique et de la stratégie économique, en tant que pôle nodal de charnière entre sud et nord du territoire marocain, impulserait la région et plus précisément cette ville métropolitaine et universaliste dont le tourisme serait un chantier à vivifier, en premier abord.
Le potentiel à la fois ébouriffant et sublime, par les diversités et les éclats dont les composantes régionales regorgent toutes en merveilles aux couleurs vermeilles, ne devrait en aucun cas, échapper ni faillir à ce réajustement économico-territorial de la région.
Certes, on croit savoir que les services du département central se mettent à pied d’œuvre pour se mettre au diapason du vœu royal et celui de la communauté du tourisme dans la région. Cette réaction salutaire semble se répercuter comme il se doit dans l’instance associative locale où le président Rachid Dahmaz, actif et virevoltant se démène tel un beau diable, brillamment épaulé par son entourage pluriel. Il ne cesse de taper fort à toutes les portes en vue de mettre en marche un produit touristique fluorescent en net abandon, depuis plus d’une décennie.
A présent, alors que les projecteurs sont désormais braqués sur la ville en pleine gestation, le secteur du tourisme serait donc appelé à se dessaisir des tentacules du bourbier léthargique dans lequel il fut enseveli. L’état, principal instigateur de la politique publique et incitateur focal de l’investissement privé tant national qu’étranger, est à même de relancer pour de bon l’industrie du tourisme dans la région, à travers des orientations et des priorités effectives et savamment repensées, en parfaite synergie avec les décideurs régionaux, par une approche inclusive des professionnels de toutes les constituantes du domaine.