Hommage posthume à feu Abdelkader Ababou

Le défunt Abdelkader Ababou, grand homme de culture et militance était, jeudi dernier à Agadir, au cœur d’une cérémonie pathétique.

Cet hommage rendu au regretté par le PPS fut, de bout en bout, émouvant, à l’image du mot de haute intensité, prononcé par le secrétaire général Mohamed Nabil Benabdallah, présent de marque à cet événement, en compagnie d’un parterre de membres du bureau politique du parti. Dans cette allocution forte chaleureuse, le leader du parti du livre s’est longuement étendu, d’un ton de cœur, sur les valeurs plurielles de cette sommité qui s’est particulièrement distingué dans l’action théâtrale humaniste où il y avait mis cœur et métier plus de cinq décennies sans relâche.

Cette icône du militant intellectuel organique s’est également illustré dans l’action politique et syndicale sans trêve, avait enchaîné le SG parti. Cette diversité d’un combattant hors pair a été reprise par des centaines de jeunes de plusieurs générations aussi bien dans la capitale du Souss que dans nombre de ville du royaume. Son parcours était éloquent et bourré de valeurs de l’engagement et du sacrifice  au service des opprimés du pays et de l’humanité.

Ce discours combien sensuel et attachant fut suivi par une panoplie d’interventions dont particulièrement celle de Salah Malouki, président de la commune d’Agadir et des témoignages des personnages qui ont vécu l’expérience du feu Abdelkader Ababou. Saloua Ababou, fille du défunt a aussi dit un mot très profond envers son père et son palmarès. Il est à noter également que cette cérémonie a drainé un grand public composé des personnes de l’univers de la politique, du syndicat, de la société civile, des médias…

Une projection forte et parlante sur la vie enrichissante du regretté  a été ponctuée par une ambiance d’estime et de gratitude envers celui qui a marqué la vie politique mais également et surtout l’itinéraire de la vie théâtrale dans le Souss et le royaume par la singularité de son action et sa portée humaniste.

DECLARATIONS

Salah Malouki : président de la commune d’Agadir (PJD)

Abdelkader Ababou est exemple de militant généreux et humble qui a formé une multitude de jeunes dans le domaine de l’art dramatique, en particulier et la culture engagée en général. C’est le prototype du militant du PPS avec lequel on a entretenu de très bonnes relations. On ne peut en ce moment de deuil qu’exprimer nos vives condoléances et nos profondes compassions.

Saoudi El Amalki : membre du théâtre Anouar Souss

Abdelkader Ababou a toujours été pour nous a l’association Anouar Souss, un maître qui a inculqué à des générations toutes entières des valeurs de l’humanisme, de l’engagement et de la rigueur. Personnellement, j’ai appris, depuis longtemps et grâce à mon côtoiement, beaucoup de choses sur les fondements du militantisme pluriel. J’ai toujours admiré sa patience et son sens de la responsabilité et surtout son attachement farouche à la doctrine marxiste.

Youssef Gharib : militant politique et médiatique (USFP).

On ne peut pas parler de feu Abdelkader Ababou et résumer sa contribution culturelle et militante en quelques mots et en si peu de temps. Il fut un océan de valeurs et de vertus. C’est un modèle de l’intellectuel qui a dédié toute sa vie aux autres sans compter. Son charisme théâtral a forcé l’admiration de tous les dramaturges du pays et constitue pour les générations d’Agadir un repère inégalable.

Azeddine Bounit : académicien, ancien directeur régional de la culture

Feu Abdelkader Ababou fut une exception. Il a eu une capacité de concéder exceptionnelle. Lui qui constamment souffert de la maladie, depuis son jeune âge. Nous n’avons pas été toujours d’accord sur nombre de ponts sur la politique, sur la pensée et sur la société. Mais, nos divergences étaient une richesse dans ja vie intellectuelle dans le Souss et le pays. J’avoue que j’ai toujours apprécié sa conviction sur ce qu’il croyait juste, son acharnement et surtout sa rigueur.

M’barek Boulguid : poète, militant Amazigh

J’ai connu feu Abdelkader Ababou pendant des années. Il était toujours fidèle à ses convictions et ses idées. Il voulait un respect total à la diversité linguistique du pays. Il était d’une bonté et d’une perspicacité indéniable. Il valorisait tout ce qui est bon pour l’humanité. C’est une grande perte pour la région et pour tout le pays. Je félicite ses camarades pour ce bel hommage posthume qui vise à reconnaître son action intarissable.