Face aux incertitudes économiques causées par l’épidémie du nouveau coronavirus, le cours du Brent cumule une important baisse pour se situer à près de 37 $/baril en dessous du seuil psychologique de 40 $/baril.
En effet, les ministres du cartel pétrolier avaient tenté de conclure un accord avec les autres pays producteurs de pétrole pour réduire la production et maintenir les prix du brut. Mais la Russie, deuxième producteur mondial de pétrole et qui n’est pas membre de l’Opep, s’est opposée à une nouvelle réduction de 1,5 million de barils par jour.
En réponse, l’Arabie saoudite a décidé d’augmenter fortement sa production jusqu’à potentiellement 12 millions de barils et de proposer d’importantes réductions de prix à la livraison pour ses clients.
Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une baisse de -0,1% de la consommation du pétrole, ce qui constitue une première depuis 2009. La demande devrait se contracter d’environ 90.000 barils par jour (bpj) par rapport à 2019, selon le scénario central de l’AIE.
Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, le Maroc, à l’instar de tous les pays importateurs de pétrole, devrait gagner de cette chute des prix de l’or noir. Cela devrait améliorer la balance commerciale, et provoquer une baisse des prix à la pompe.
Toutefois, la fragilisation des finances de certains pays du golfe notamment l’Arabie Saoudite, n’est pas forcément positive pour le Maroc, notamment au niveau des investissements directs étrangers (IDE) et du reliquat des dons.
Kaoutar Khennach