Candidatures à la présidence de la CAF
Les présidentielles de la Confédération africaine de football battent leur plein en ces moments précis où seule la pandémie du Coronavirus fait écho de part le monde entier avec les suspensions de toutes les compétitions sportives. Le Covid-19 qui a paralysé tout le monde n’a, parait-il, pas de place dans les esprits des certains hommes puissants de la CAF qui parlent déjà de la prochaine assemblée générale concernant leurs candidatures ou pas à la présidence de leur instance footballistique continentale.
Un an de la fin de son premier mandat à la tête de la CAF lors des prochaines élections prévues durant le premier trimestre 2021, le président actuel, Ahmad Ahmad, a jugé utile de sortir de son silence, non pas pour confirmer la poursuite de sa mission mais surtout pour démentir, selon ses dires, les rumeurs de certaines presses faisant état d’une éventuelle seconde candidature à son poste. Car, tout au long de ces derniers temps, l’actualité footballistique en Afrique ne faisait état que de la volonté de l’actuel président malgache de rempiler à la tête de la CAF.
Ahmad Ahmad qui a préféré réagir sur les réseaux sociaux au lieu de faire une déclaration officielle au nom de son institution continentale, a affirmé que cette candidature à un second mandat n’est pour le moment toujours pas d’actualité. « Je lis depuis que ces articles de presse faisaient état de ma candidature à un second mandat à la présidence de la CAF. Aujourd’hui, toute mon attention se porte sur la gestion de la crise du Covid-19. Lorsque j’aurai pris une décision je l’annoncerai moi-même… », a-t-il fait savoir.
Ahmad Ahmad qui a succédé à l’ancien patron de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou, en mars 2017 et qui venait à peine de passer 3 ans sur son fauteuil de président, sait pertinemment que le chemin de son second mandat ne serait pas certainement facile.
Au contraire, la concurrence s’annoncerait rude avec la mobilisation d’une bonne partie de pays africains dont les Anglos et Francophones, qui souhaitent retrouver leurs leaderships au sein de la CAF en soutenant certains candidats dont le Sénégalais, Augustin Senghor, qui venait d’être réélu président de la fédération de son pays pour la 3e fois, en janvier 2017. Cela en plus d’un autre concurrent d’un gros calibre en l’occurrence l’Egyptien Hany Abo Rida, ancien président de la fédération de football dans son pays.
Selon plusieurs presses pharaoniques, Abo Rida a déjà mis en place une équipe de campagne, discrètement, pour le propulser vers la tête du foot continental, mais il reste attentif, semble-t-il. Il n’a pas encore confirmé les choses… «Parler de moi comme candidat à la présidence de la CAF est un honneur. Mais c’est prématuré.
Aujourd’hui, il y a un président en poste et il mérite du respect. Demain, on en parlera, car il reste une bonne année avant les élections… », assure médiatiquement l’ancien chef du foot au pays du Nil et qui a été contraint de jeter l’éponge au terme de la récente CAN 2019 où les Pharaons ont subi une élimination précoce sur leur sol.
Ce qui est dit pour le candidat égyptien, l’est aussi et surtout pour un autre candidat sûrement mais doucement. Il s’agit de Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football. Même si, lui aussi, préfère se cacher derrière les mêmes prétextes, pratiquement, que son homologue égyptien.
Pour le moment, rien n’est moins sur pour donner Fouzi Lekjaâ candidat contre son ami Ahmed Ahmed tant que ce dernier souhaite toujours briguer son second mandat. Cela en guise de reconnaissance au camarade Ahmed qui a rendu plusieurs services au football marocain, ce qui lui a valu d’énormes pressions de la part des fédérations africaines ennemies du Maroc.
Et puis, le patron du football national qui occupe également une haute fonction au ministère des finances devra sacrifier son poste en ayant l’aval des plus hautes autorités de l’Etat marocain pour qu’il pense briguer la présidence de la CAF.
Dans l’ensemble, tout reste possible et la course bat son plein pour un poste de président de la CAF. Surtout pour Ahmad Ahmad qui veut bien rempiler et Fouzi Lekjaâ qui reste le plus proche de sa succession. A moins que les décideurs africains ne voient autrement…
Pou conclure, il faut compter sur une autre partie qui a également son mot à dire la dessous, celle de la première instance dirigeante du football mondial. Car, il ne faut pas oublier que la CAF est mise sous la tutelle de la FIFA. Cela depuis les soupçons et scandales de « corruption » ayant éclaboussé la CAF à la veille du championnat africain de la CAN 2019 d’Egypte en été dernier. Ce qui a poussé la FIFA à nommer sa secrétaire générale, Fatma Samoura, comme déléguée générale pour l’Afrique, pendant six mois, pour superviser toutes les affaires de la CAF.
Alors, patientons nous un an pour savoir encore plus sur l’avenir d’une CAF appelée à faire le ménage…