Dans son discours du trône, le Souverain a mis en avant un plan d’envergure à la réforme sociale. Profondément impacté par les effets de la pandémie régnante, l’état sanitaire paralyse la quasi-totalité de l’économie nationale. On ne pourrait alors persister à ignorer la détérioration de secteurs économiques, sous prétexte que la crise virale sévissait indéfiniment.
La relance immédiate de cette situation critique s’impose en vue d’éviter qu’elle empire davantage. Évidemment, le Roi, comme à son accoutumée, eut la sage initiative de rebooster la machine, en y injectant la bagatelle de 120 millards de dirhams, à travers les vannes des divers contributeurs de la Nation.
C’est ainsi que l’argentier du royaume tenait une conférence de presse, mardi dernier à la capitale, afin de jeter l’éclairage sur le déploiement de l’ébauche royale, étalée sur une durée de cinq années, en deux tranches. Conçue en progressivité, cette action de haute portée sociale aspire à soulager les contraintes dont souffrent les foyers précaires du pays, affaiblis de surcroît, par les retombées affligeantes du continent de trois mois d’affilée.
Au cour de cette rencontre médiatique, le ministre de tutelle a mis en lumière le canevas programmatique de l’opération dont la première phase, allant de 2021 à 2023 sera investie à mettre en marche l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) et les allocations familiales. La seconde mesure, étendue sur une année (2024-2025), concerne la généralisation de la retraite et l’indemnité sur la perte de l’emploi, relative à la population active.
Cette démarche progressive nécessite, en fait, l’accompagnement de l’Etat en vue d’assurer son efficience, mais aussi sa pérennité, en direction des franges déshéritées de la société. Il se sera agi également de la mise à neuf des lois législatives répondant à ces nouvelles novations en termes d’hospitalisation et de dispositions soignantes, tout en se penchant sur la refonte des systèmes en présence, particulièrement la mise en fonction du Registre Social Unifié (RSU), de la protection sociale et la fiscalité inhérente à la mise en fonction de la Contribution Professionnelle Unique (CPU).
Cette nomenclature sanitaire généralisante ambitionne de procéder, entre autres, à l’insertion graduelle du secteur de l’informel au tissu divers de l’économie d’autant plus que le social fait défaut, depuis bien longtemps.
En vérité, il importe de s’atteler pour de bon à cet aspect vital dont se plaint la majeure partie de la population du pays. Il est à signaler, enfin, que cette louable action débutera en janvier prochain par le premier volet comme précédemment mentionné.
Tout dépendra de la volonté et la mobilisation des décideurs de mener à bien cette action qui survient à un moment décisive de l’évolution de la nation. Il faut dire enfin que cet entrain permettra de raviver la vie sociale des marocaines et des marocains, notamment les plus démunis de la société.