Retour aux racines avec un message de paix

L’exposition «Cœur Blanc», de Abdelkhalek Belfquih

A travers «Cœur blanc», une exposition qui est le fruit de 50 ans de travail pictural et de recherche, organisée par la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’étranger, l’artiste peintre, Abdelkhalek Belfquih, retourne à ses racines pour transmettre un message de paix.

«C’est un grand honneur pour moi de retourner à mes racines en présentant cette exposition qui porte le titre «Cœur blanc» avec pour thème: la paix», a indiqué, mardi à Rabat, M. Belfquih dans une déclaration à la MAP en marge de l’exposition. La paix fait partie de notre quotidien et de nos racines culturelles», a ajouté l’artiste maroco-français, notant que pour lui le message de paix est le plus grand message qu’il puisse adresser à l’Humanité.

«J’essaie de montrer que je suis un être humain. Je dois donc agir ainsi et être en paix avec moi-même et avec l’Humanité», a-t-il lancé.

Pour le style adopté, M. Belfquih a expliqué «qu’il travaille avec le «Callipainting», un mélange entre la calligraphie, la lettre arabe et la peinture dans son état pur».

Interrogé sur l’œuvre qui lui tient le plus à cœur parmi les tableaux exposés, l’artiste peintre a indiqué que l’œuvre majeure pour lui est celle intitulée «Marche Verte». «Sur cette toile, je me vois moi-même. Jeune, j’avais participé à l’encadrement de la Marche Verte en 1975», s’est-il rappelé.

A travers ce tableau, «je reviens à tous ces moments forts où il y avait 350.000 Marocains qui marchaient vers la liberté des provinces sahariennes», a-t-il dit, non sans fierté.

Pour sa part, Fatiha Amellouk, chargée de Direction du pôle art, culture et communication à la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’étranger, a déclaré à la MAP que cette exposition se caractérise par la diversité des modes d’expression de l’artiste, grâce à ses nombreux voyages dans le monde.

A travers ses différentes œuvres, à savoir «Zellige», «La colombe», «Diwani», et «Avalanche sur lesquels le mot paix en arabe «سلام» est calligraphié, «M. Belfquih veut exprimer un message de paix et manifester ce besoin de paix dans le monde», a-t-elle poursuivi.

C’est la deuxième fois que la Fondation accueille cette exposition qui a été présentée virtuellement dans un contexte de confinement sur le site www.e-taqafa.ma, a fait savoir Mme Amellouk.

Du 8 octobre au 5 novembre, «l’exposition est organisée dans l’espace Rivages, toujours dans un climat de crise sanitaire mondiale et dans le respect des mesures de prévention contre la Covid-19», a-t-elle dit.

Natif de Sidi Kacem en 1956, Abdelkhalek Belfquih a appris, tout jeune, les techniques du théâtre, de la musique et de la peinture. Dès 1979, il réussit sa première exposition à Agadir, avant d’enrichir son parcours artistique à coup de formations et de voyages. En 2000, il lance à Perpignan, sa ville adoptive, une série d’expositions, avant que les expositions ne s’enchainent dans le Languedoc Roussillon (sud-est de la France) et ailleurs.

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