Le PPS au Parlement
La députée Souad Zaidi, membre du groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants a indiqué que le gouvernement gère de manière confuse la crise du Covid-19.
Elle lui reproche aussi d’avoir transformé le département de la santé en un compteur des cas de contaminations confirmées et de décès et en une simple entreprise, qui n’a pour principale préoccupation que la conclusion des marchés publics.
Il est à rappeler que la chambre des représentants a consacré l’ordre du jour des questions hebdomadaires du mois d’octobre aux secteurs de l’Education et l’Agriculture (session du 12 octobre) et de la Santé et l’Intérieur (session du 26 octobre).
Réagissant aux réponses aux questions sur la Santé, lors de la séance du lundi 26 octobre 2020, la députée a souligné que le gouvernement ne manifeste jusqu’à présent aucune volonté de lancer le chantier de la généralisation de la couverture sociale universelle à laquelle appelle Sa Majesté le Roi.
Après avoir rappelé les conditions difficiles dans lesquelles travaille le personnel de la santé pour lutter contre la pandémie, personnel qui a enregistre plusieurs pertes en vies humaines, la députée a indiqué que le projet de Loi de Finances 2021 ne prévoit aucune mesure concrète pour améliorer les conditions matérielles et morales de ces femmes et hommes de la santé qui consentent de grands sacrifices et pour apaiser les tensions dans le secteur.
Rien n’est aussi programmé pour combler le déficit du secteur de la santé en personnel, a-t-elle dit, rappelant qu’au moment où le PLF 2021 prévoit la création de quelque 5500 emplois dans le secteur, 5318 d’autres seront mis à la retraite durant la période 2020-2024.
Elle a également fait savoir que ce déficit en personnel de la santé handicape fortement les services de santé dans la province de Benslimane où la commune de Ziaâda ne dispose que d’un dispensaire sans médecin qui couvre en fait trois communes. Une seule infirmière y est affectée.
C’est le cas aussi de la commune d’Ain Tizgha qui ne dispense que d’un dispensaire sans médecin et sans équipements, mais une seule infirmière.
Ce qui a fait dire à la députée que les deux milliards de dirhams supplémentaires prévus ne sont pas en mesure de combler le déficit chronique dont souffre le secteur de la santé en infrastructures, services hospitaliers et personnels.
M’Barek Tafsi