On ne cache pas le soleil avec un tamis

Prise en charge des patients covid

Ouardirhi Abdelaziz

Le ministre de la santé Mr Khalid Ait Taleb a tenu le mercredi 11 2020 au siège de son département une réunionavec les représentants de l’association nationale des cliniques privés (ANCP) et de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM).

Secteur public et privé, une seule et même entité indivisible.

Au cours de cette réunion, le ministre de la santé a passé en revue la situation épidémiologique que traverse notre pays, marquée par une flambée des nouveaux cas de Covid 19, et les défis auxquels doivent  faire face le  tous les professionnels de santé pour juguler cette vague au moment ou certains services sont saturés.

Pour mener a bien la prise en charge des nombreux patients atteints de la covid19, monsieur Ait Talab Khalid a  souligné la nécessité d’intensifier les efforts de l’ensemble des intervenants, à savoir le ministère de la santé, l’ANAM et l’ANCP, pour faire face ensemble, secteur public et secteur privé à cette pandémie.

Le ministre de la santé a tenu a cet effet a rappeler que les deux secteurs sont une seule et même entité indivisible qui travaille de concert pour combattre cote a cote contre cette épidémie de coronavirus pour gagner cette bataille dans l’intérêt de notre pays et de l’ensemble des citoyens Marocains.

Surfacturation des actes

S’agissant de certains dérapages, de surfacturations par certaines cliniques de malades atteints de la covid 19 le ministre de la santé, a tenu a rappeler que son département et l’ANAM vont entreprendre des  mesures de contrôle technique qui ont été lancées en début de cette semaine.Ces mesures ont pour but de détecter les violations et de prendre les mesures nécessaires dans le cadre de la loi en vigueur.

Tout ce que le ministre de la santé a clairement exprimé devant les représentants de l’Association Nationale des Cliniques Privées  (ANCP ) et ceux de l’ANAM dont le directeur général Khalid Lahlou, est fort louable, appréciable, cela met un peu de baume sur les cœurs de nombreux citoyens qui suivent de très près ce feuilleton , car la surfacturation des actes médicaux se sont des centaines, voire des milliers d’épisodes dont personne ne connait la fin.

Des procédés inacceptables

Dans la réalité des faits cette polémique des médias autour des dérapages et des surfacturations de la prise en charge de malades atteints de la Covid 19 , est une réalité amère , douloureuse , que certains au niveau de quelques cliniques utilisent honteusement  pour s’enrichir de manière illicite sur le dos de la misère des patients et de leurs familles , en exigeant des chèques de garantie , des avances en espèces de 40.000 ou 60.000 DH.

On se croirait dans une sorte de jungle ou les plus fort dévorent es plus faibles. Ces agissement contraire a la loi en vigueur dont font preuve certaines cliniques, sont loin, mais alors très loin de l’éthique médicale, et ignorent complètement le sermon d’Hippocrate.

La pratique de la médecine: une science et un art

La pratique de la médecine est une science et un art, elle est synonyme d’humanisme, de compassion, d’amour de l’autre, de soutien et d’aide envers les patients, par leurs agissements inacceptables certains ignorent complètement le sermon d’Hippocrate

Ceux qui cherchent a s’enrichir en utilisant de tels procèdes vils et mafieux doivent changer de métier, car ils font honte à la noble profession médicale que beaucoup choisissent par vocation.

En écrivant tout cela, notre souhait le plus ardent et sincère, c’est que nos citoyens qui s’adressent aux cliniques soient toutes et tous soignés au juste prix , dans le strict respect de la tarification nationale de référence (TNR ), et que les responsables et décideurs au niveau du ministère de la santé et ceux de l’ANAM soient a l’écoute des malades, des prescripteurs de soins, et des organismes gestionnaires de l’AMO.

Soigner le mal à sa racine

Je ne voudrai pas conclure cet article sans dire qu’ il est très important de dire haut et fort que l’épidémie de Covid a mis a nu notre système de santé qui souffre d’une multitudes de défaillances chroniques.

Notre système de santé est miné de l’intérieur, son mal s’appelle : pénurie de médecins et manque criard d’infirmières et d’infirmiers.

La gouvernance de nos structures hospitalières, comme celle des directions régionale de la santé est souvent en deca des attentes et par endroits cette gouvernance a montré ces limites poussant le ministre a procéder a des changements de responsables.

Nos hôpitaux sont vieillots , pas tous mais ceux hérités de l’ère coloniales sont en piteux état, le nombre d’hôpitaux existant au nombre de 157  est très insuffisant comparativement a notre population  qui est de 37 millions.

La capacité litière de ces hôpitaux est insignifiante, preuve en est la saturation de certains services en ce moment même.

Le nombre de lits de réanimation ne suffit pas, de même que le nombre de médecins anesthésistes réanimateurs, a cause des mauvais choix qui sont opérés, et des postes qui sot ouverts pour telle ou telle spécialité.

Les médicaments connaissent parfois des ruptures a cause de la mauvaise gestion et de la mauvaise planification.

On navigue avue, et cette épidémie vient nous rappeler que la politique du replâtrage n’apporte aucun résultat.

Si nos structures hospitalières, nos services de réanimation, nos professionnels de santé, nos pharmacies hospitalières et toute la logistique qui va avec étaient conforme aux réels besoins de notre population, et si des décisions politiques courageuses avaient été prises pour permettre au département de la santé de mener a bien l’ensemble de ses missions, nous aurons certainement gérés très convenablement cette crise sanitaire.

Et donc, il va falloir revoir toutes les copies, car si nos hôpitaux pouvaient répondre convenablement et totalement aux multiples demandes de soins, et si les prises en charge des patients atteints de la covid se déroulaient convenablement et globalement, les malades n’iraient pas au niveau de certaines cliniques privées et se faire arnaquer , ce qui est la cause de cette polémique  qui n’aurait  pas lieu d’être.

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