À bâtons rompus, la cadence des projets du programme de développement urbain de la capitale du Souss va bon train. En moins d’un an depuis le lancement de ce labeur de haute envergure par le Souverain, une batterie de volets de cette édification salutaire sillonne de fond en comble, les divers compartiments de la ville.
En dépit des gestes barrières que ne cesse d’imposer la crise pandémique, les édifices à mettre en place sont en passe de prendre forme laborieusement, dans un élan aussi bien civique qu’agissant. Toute la cité se transforme en une réelle fourmilière, à rude épreuve pour s’acquitter de la besogne dans les délais prévus (2020-2024), non sans gros désagréments certes, mais, dirait-on, «on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs !».
Cela s’agite de partout, dans un rythme effréné, à grandes enjambées, puisque tout le monde est conscient de l’importance que revêt cette action de choix. L’entrain synergique dont font montre toutes les constituantes de la première station balnéaire du pays, semble animer ce vaillant escadron de bâtisseurs qui s’attelle corps et âme, à cette tâche notoire, sous l’impulsion éclairée de l’Autorité locale.
Agadir est donc en énorme chantier pour se hisser au registre de mégalopole pouvant, en fait, asseoir les ingrédients d’entité verte à souhait, agréable à vivre et fluide à performer. C’est l’occasion d’en finir avec les tripatouillages de naguère qui font perdurer les insanités et perversions en matière de gouvernance. La ville est sans doute, vouée à un avenir prometteur où les populations jouiront de convenance et de décence…
Sans avoir l’envie de citer la totalité des réalisations, on se limitera d’en formuler quelques unes, ayant trait aux attentes des citoyens, tant matérielles qu’immatérielles. Il est à rappeler, à ce propos, que le bus à haut niveau de services (BHNS) faisait partie des prévisions urbanistiques, depuis des années, sans pouvoir voir le jour.
Mais, à présent, le projet se profile à vive allure, à voir les sillons jalonner la ligne définie, avec tout ce que cette entreprise exige d’aménagements en parallèle, pour une mobilité urbaine dégagée en faveur des usagers. On ne peut non plus passer sous silence, l’éminence de l’activité archéologique qui se tisse ingénieusement à la citadelle de la kasbah où les fouilles dans les vestiges ont révélé dans les décombres des trouvailles patrimoniales authentiques.
Là encore, depuis des décennies, on avait sans cesse l’idée de restaurer et valoriser ce monument de grande symbolique historique, sans jamais passer au concret. Aujourd’hui, ce patrimoine qui moisissait dans le laxisme, n’est plus une intention sans lendemain, mais une réalité pouvait agrémenter la qualité de tourisme à la fois de culture, de loisirs et de découverte.
Enfin, on ne saurait occulter le clin d’œil d’acuité certaine, consécutif à la fondation du grand théâtre pour une localité qui avait toujours brillé en théâtre/création sans se doter de théâtre/bâtisse. Un intérêt de toute beauté qui permettra aux artistes de la ville et d’ailleurs de redorer le blason de la destination phare de l’art dramatique des années 80 et 90 du siècle écoulé…Voilà, on n’en mentionnera que ces trois projets parmi tant d’autres en perspective, dans une ville qui renait de ses cendres et illumine ses chandelles nuptiales…