A Madrid, les Vénézuéliens réclament le départ de leur Président

Le Venezuela est en train de vivre la crise la plus grave de son histoire. Forte de cet outil constitutionnel qui lui permet de mettre fin, à mi-mandat, à toute mission conférée à la suite d’une élection y compris celle du chef de l’Etat.

C’est par centaines de milliers qu’à l’appel de la Table de l’Unité Démocratique, une coalition regroupant des opposants appartenant aussi bien à l’extrême gauche qu’à la droite a réclamé ce jeudi, à Caracas, la tenue immédiate d’un référendum révocatoire contre le Président Nicolas Maduro et appelé à l’organisation de deux autres nouvelles journées de mobilisation, les 7 et 14 septembre au Venezuela. «Revocatorioya» (le référendum révocatoire, tout de suite» scandaient les manifestants désireux de chasser du pouvoir l’impopulaire successeur d’Hugo Chavez en place depuis 2013 mais qui a été incapable de juguler la crise économique née de l’effondrement des prix du pétrole qui générait 96% des devises du pays.

«Nous sommes là pour exiger que le Conseil National Electoral fasse son travail et organise un référendum révocatoire cette année. La Constitution l’y oblige».

Mais la contestation de la population vénézuélienne ne s’arrête pas à leur seul pays puisque ce dimanche ce sont prés de 5000 vénézuéliens qui ont arpenté les rues de la capitale espagnole pour marquer leur profonde colère face à une pénurie qui touche plus de 80% des produits de première nécessité et réclamer la tenue d’un référendum révocatoire à l’encontre de leur président.

«Vénézuela référendum», «Dehors Maduro» ou encore «Je ne veux pas d’une dictature à la Cubaine» scandaient-ils à l’unisson.

«Il n’y a pas de médicaments, pas de nourriture, les personnes âgées doivent se lever aux aurores pour faire la queue» dira une manifestante, installée depuis 13 ans en Espagne en tant que commerçante alors que, de son côté, une autre vénézuélienne de  19 ans venue en Espagne il y a trois mois manifeste son souhait de retourner chez elle à Valencia, troisième ville du pays, où sa famille, qui dispose de commerces, a fait faillite car il n’y a pas de marchandise et qu’il lui faut aller en Colombie pour s’approvisionner…

Nabil El Boussaadi

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