Endiguer la violence

La violence n’a jamais été le fort d’une nation comme la nôtre. Depuis des siècles, notre pays est réputé pour son registre manifeste de tolérance et d’ouverture.

Cette notion a accompagné l’évolution du Royaume durant les années cruciales de son histoire. Il n’y a donc aucune place au terrorisme dans notre pays où la stabilité et la synergie de ses constituantes nationales et démocratiques enragent les ennemis réactionnaires et des lobbys opportunistes tant locaux qu’étrangers. La revendication des réformes dans notre pays se manifestait déjà depuis fort longtemps. Des insurrections encore plus virulentes ont émaillé l’histoire du pays, au moment où les émeutes constituaient un réel danger pour les manifestants.

Aujourd’hui, grâce aux avancées sensibles mises en place par les forces vives, les marges de liberté se sont élargies donnant ainsi le droit de manifester pour davantage d’égalité sociale et territoriale, de
développement équilibré, de dignité…, en opposition à ceux qui n’arrêtent jamais de défendre leurs intérêts personnels et ne voudront en aucun cas l’approfondissement de la démocratie, incompatible avec leurs pratiques malsaines.

La situation politique, socioéconomique et culturelle nécessite en effet, une vaste mobilisation pour l’amélioration des conditions de vie, à travers des approches de concertation et d’unicité de visions et d’efforts. La problématique du Sahara marocain et des contraintes de développement tournent très nettement en faveur de notre camp, à travers la justesse de la proposition relative à l’autonomie sous la souveraineté marocaine et la pertinence de l’amorce imminente de la régionalisation avancée.

Cependant, il est bien évident qu’au regard des attitudes belliqueuses des ennemis de notre intégrité nationale, la vigilance devra être de mise. La mobilisation de toutes les forces actives de la nation devra être pleine et sans relâche en vue de poursuivre les réformes multidimensionnelles, tout en fortifiant les fronts intérieurs de notre pays. Ces mesures majeures consistent donc à renforcer les rangs et éviter toutes les dissensions préjudiciables. Le Maroc est bel et bien sur ses terres, dans le sud, mais il est loisible de demeurer vigilant et attentif.

Toutefois, il convient également de souligner que les signes de violence, qui peuvent dégénérer à tout moment, continuent à préoccuper tant que le front interne n’est pas tout à fait consolidé. Nombre de dysfonctionnements d’ordre social attisent encore les mouvements de protestation dans tel ou tel secteur. De même, les disparités ne cessent de provoquer des malaises saillants au sein des souches marginalisées, tant que les ressources ne sont pas équitablement réparties.

La violence tient toujours à un fil et il suffit d’une étincelle de souci pour que la quiétude tourne au vinaigre !

Saoudi El Amalki

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