Le conte représente un outil efficace de sensibilisation à la question de la préservation des ressources en eau, a souligné vendredi, à Marrakech, la Secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Mme Charafat Afailal.
« Le conte, qui fait partie du patrimoine oral immatériel du Maghreb, joue un rôle important dans la consécration des valeurs et les bons comportements dans la société, dont la gestion responsable et durable des ressources en eau et sa diffusion auprès des générations futures », a-t-elle ajouté lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de clôture du projet « Conteuses du Maghreb: Actrices du changement pour la préservation de l’eau ».
Dans ce contexte, elle a mis en relief le rôle de la femme, qui détiennent la tradition du conte, en tant qu' »acteurs incontournables dans la diffusion de la culture de préservation des ressources en eau ».
« Les femmes sont les principales victimes de la pénurie d’eau mais également les importantes détentrices des bonnes pratiques de l’eau », a-t-elle insisté.
Concernant ce projet lancé par l’Agence de coopération allemande (GIZ), le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau en collaboration avec l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Mme Charafat Afailal a appelé à généraliser ce concept à travers toutes les régions du Maroc et du Maghreb vu ses résultats fructueux sur tous les plans.
Le coordinateur du Cluster Eau pour la GIZ en Tunisie, Manfred Matz, a pour sa part, souligné que ce projet vise à changer les comportements de tous les utilisateurs d’eau au Maghreb, une région qui est en train de souffrir du stress hydrique et de la surexploitation des ressources en eau.
« Le conte est utilisé dans ce projet pour aider à revaloriser cette denrée, qui devient de plus en plus rare et qui est vitale pour les générations actuelles et futures », a-t-il ajouté.
De son côté, le coordinateur du Cluster Eau pour la GIZ au Maroc, Pierre Guillibert, a noté que la rareté de l’eau a un impact sur le développement durable et la production économique et constitue un risque sur le développement socio-économique, mettant en relief les réalisations du Maroc concernant la gestion de l’eau et appelant à une gestion participative des ressources en eau.
Le festival de clôture est un rendez-vous destiné pour un public large et diversifié de différents acteurs de l’eau (institutionnel, société civile, chercheurs, Ecoliers).
Ce festival a été ponctué par des narrations de contes par des conteuses marocaines, tunisiennes et algériennes ainsi que de témoignages des conteuses sur leur success-stories dans le cadre de ce projet.
Le projet « Conteuses du Maghreb: Actrices du changement pour la préservation de l’eau » a pour double ambition de sensibiliser les jeunes générations et le grand public aux problématiques de l’eau de la région, à travers le conte, et de valoriser le rôle des femmes, principales détentrices des bonnes pratiques de gestion des ressources en eau.
A travers la création ou la réécriture de contes sur l’eau inspirés du patrimoine, le projet a permis de renforcer les capacités d’une trentaine de femmes bénévoles des trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) en tant qu’actrices susceptibles d’insuffler des changements de comportement au niveau des jeunes générations et du grand public pour la conservation et la protection de la ressource en eau.
Le projet « Conteuses du Maghreb » est rattaché au projet « Coopération Régionale pour une gestion durable des ressources en Eau au Maghreb-CREM » et appuyé par le programme régional « Promotion du rôle des Femmes au Maghreb – PFM » sous mandat du Ministère fédéral allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ), rappelle-t-on.
(MAP)