Agadir, aux croisées des chemins!

Il est bien évident que la capitale du sud renferme un potentiel patent, à tous les niveaux. Sa position blottie, aux versants de l’Atlas, aux rivages du balnéaire et aux étendues du grand sud, fortifie son titre d’avant-garde de premier plan.

Frappée du sort de 1960, elle s’est remise de ses blessures par un élan solidaire aussi bien national qu’étranger. La cadence qu’elle s’est fait faire par ses divers bâtisseurs ne s’est jamais fléchie, au fil du temps. Elle finit par reconquérir son éclat perdu et se hisser au summum du royaume. Mais, il semble bien que la machine ait grincé, en cours de chemin de l’achèvement.

Pire encore, la récession galopante de la ville se fait ressentir, à l’image du secteur du tourisme qui se recroqueville au moment où on s’attendait à meilleure prestation. D’autres domaines paraissent broyer du pain noir, notamment l’immobilier dont les initiateurs versent dans la débandade au point de convertir la contrée en blocs de béton sans harmonie ni appariement.

Le ralentissement synonyme de recul de cette ville pionnière, préoccupe donc les plus optimistes. Certes, on ne peut guère passer sous silence l’effort déployé pour assurer le parcours de refonte d’une cité sinistrée. On ne peut non plus minimiser le sentiment de civisme dont fait montre une flopée de constructeurs dévoués, au long de ce labeur de cinq décennies sans relâche. Cependant, on escomptait plus d’aboutissement dans un champ fécond et prolifère.

Que s’est-il bien passé pour en arriver là ? Pourquoi le rouleau de la relance a-t-il rebuter en cours de route ? Ce sont sans doute, les questions qu’on pourrait se balancer, non sans marasme, face à ce repli décevant. Il est bien vrai que le mécompte ne datait nullement d’aujourd’hui, mais prend naissance, il y a des décades, au temps de l’anarchie de l’ère révolue, incarnée par des agents de l’Autorité et de l’Administration ainsi que des élus opportunistes.

Il ne fait pas de doute que la succession des Walis, en particulier des lauréats en ponts et chaussées dont le mandat fut des fois, expéditif, n’est jamais parvenue à relever une situation chaotique pour des raisons qu’on ne se sera plus évertué de soulever. Évidemment, quand la cime de la hiérarchie se serait préoccupée par ses propres affaires, que s’attendra-t-on du reste la chaîne ? C’est alors que la ville se perd dans les dédales de l’insouciance à des rythmes vertigineux, au tel point qu’on se trouve au fond du gouffre.

A présent, on est bien conscient de l’abîme dans lequel est jetée désormais la seconde station balnéaire du pays. On se mobilise ardemment autour d’une  nouvelle volonté régionale, marquée par des démarches pondérées, afin de sortir des ornières, pourvu que son mandat ne soit pas avortée ni écourtée, comme par le passé.

Nombre de grands chantiers sont dorénavant entamés, en synergie pour rattraper le temps égaré. D’autres dossiers sont méticuleusement mis sur orbite, en attendant un séjour royal plus étiré, en vue de finaliser ces entrains en cours et de projeter de nouveaux projets encore plus consistants, à l’instar des métropoles locomotives de la Nation. C’est alors qu’on comprendra, à coup sûr, pourquoi le Roi avait tant « boudé » une grande ville comme Agadir!

Related posts

Top