Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien
M’Barek Tafsi
En commémoration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée depuis 1977 le 29 novembre de chaque année, suite à une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, l’Association marocaine de soutien à la Lutte palestinienne et l’ambassade de l’État de Palestine à Rabat, en coordination avec la Bibliothèque nationale, ont organisé, mercredi 29 novembre 2023, un meeting sous le thème : « arrêtez cette guerre sur Gaza ».
Ce meeting a été l’occasion pour les forces politiques marocaines et les défenseurs des droits humains et de la société civile de réaffirmer la fidélité et l’engagement envers la cause palestinienne. Ils en ont également profité pour réitérer leurs positions de solidarité et de soutien au droit du peuple palestinien à établir son État national libre, indépendant et souverain avec Al Qods comme capitale.
Cette manifestation a été marquée par la lecture du message du Secrétaire général des Nations Unies, outre les allocutions de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Rabat, du vice-président de l’Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne, du Secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, du Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, Mohammed Nabil Benabdallah, et du Premier Secrétaire de l’Union Socialiste des Forces Populaires, Driss Lachgar.
Elle a également connu une intervention du président de l’Autorité des prisonniers et ex-détenus, Kaddoura Fares, et la projection de plusieurs vidéos sur Gaza et la guerre meurtrière et dévastatrice qu’y mène l’Etat sioniste.
Appel à davantage de soutien de la lutte du peuple palestinien
Prenant la parole, le Secrétaire général du PPS, Mohammed Nabil Benabdallah a réitéré d’entrée sa ferme condamnation de l’agression sioniste barbare contre le peuple palestinien, visant l’extermination et le déplacement forcé de tout un peuple hors de Gaza, rappelant que les premières victimes de cette guerre meurtrière sont en majorité des enfants, des adolescents, des femmes et des personnes âgées.
Encouragée et forte du soutien flagrant et de la complicité de l’Amérique et de ses alliés occidentaux, l’entité sioniste considère désormais qu’elle n’est pas tenue de respecter les normes du droit international et du droit international humanitaire ou de se conformer à la légalité internationale. C’est ainsi qu’elle viole constamment ses engagements et la trêve convenue avec les Palestiniens à Gaza, tout en poursuivant ses attaques contre plusieurs villes et localités en Cisjordanie et à Al Qods.
La guerre sioniste sur Gaza a fait plus de 20.000 martyrs et plus de 10.000 blessés. Elle a causé des destructions massives en rasant toutes les constructions : bâtiments, maisons, hôpitaux, lieux de culte, sièges d’organisations, écoles et infrastructures de toute sorte, a-t-il dit. Et ce au vu et au su de tout le monde, dont les pays occidentaux qui prétendent être les chantres des droits de l’homme et de la lutte contre le racisme.
Avec leur soutien flagrant, les pays occidentaux ont en effet donné le feu vert à l’entité sioniste pour faire ce qu’elle veut à Gaza et en Palestine, tout en refusant le droit aux Palestiniens de vivre en sécurité. Dans le cadre de leur soutien total et illimité à Israël, des pays occidentaux avancent aujourd’hui qu’il est de leur droit de défendre l’approche sioniste d’Israël, cette approche raciste, qui s’appuie sur le mythe du grand Israël, qui s’étend du fleuve d’Egypte à L’Euphrate. D’après une telle vision, seul le peuple juif a le droit de vivre en sécurité à l’exclusion des autres.
Ce qui a fait dire à Benabdallah qu’en adoptant une telle attitude, les pays occidentaux n’ont plus le droit de donner aux autres des leçons en matière notamment de respect des droits humains et de la vie humaine.
En fait, le peuple palestinien à Gaza est confronté aujourd’hui à une volonté déclarée et arrogante de la part des forces d’occupation sioniste de le déplacer de force de son territoire et à une réelle menace d’extermination collective.
C’est la raison pour laquelle Benabdallah a appelé encore une fois la communauté internationale à assumer ses responsabilités, à travers l’action sérieuse, immédiate et efficace en vue de faire cesser cette agression à l’encontre de la Palestine et d’accorder la protection internationale au peuple palestinien.
Selon lui, ces graves développements ne trouvent pas leur explication dans les événements du 7 octobre. Ils sont plutôt le résultat naturel de l’absence de perspectives de paix, de l’obstination d’Israël, de sa tyrannie persistante, de sa négation de l’être et de l’existence du peuple palestinien, de sa politique de colonies, d’agression, de tuerie et de blocus et de son non-respect de toutes les résolutions de la légalité internationale jusqu’y compris ses engagements pris dans le cadre des accords d’Oslo et de Madrid.
Selon le SG du PPS, la seule voie pour instaurer la paix pour tous les peuples et pays de la région réside en dernier ressort dans la reconnaissance définitive et juste des droits nationaux légitimes du peuple palestinien, dont en premier lieu son droit à l’édification d’un Etat indépendant et viable avec Al Qods comme capitale.
Pour y parvenir, il importe d’intensifier les efforts de mobilisation et les initiatives de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien pour que la trêve devienne un véritable cessez-le-feu total, durable et définitif, aux termes duquel l’armée israélienne évacue les territoires palestinienne de Gaza et d’ailleurs.
Il a par ailleurs estimé qu’il n’est plus approprié, dans les conditions actuelles de ce comportement arrogant et meurtrier d’Israël, de continuer d’avoir des relations saines avec une entité qui commet des crimes de guerre et mène une sale guerre d’extermination contre un peuple privé de ses droits, en violation flagrante du droit international, du droit humanitaire international et au mépris total des valeurs, de la morale, des règles et des normes humaines les plus élémentaires .
Evoquant les positions du Maroc à ce sujet, Benabdallah s’est félicité, à l’instar d’ailleurs de tous les intervenants, de la teneur du message adressé par SM le Roi Roi Mohammed VI, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, au Président du Comité des Nations Unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang. Dans ce message, rappelle-t-on, le Souverain, a notamment souligné que l’aggravation du drame humanitaire à Gaza et l’acharnement contre les civils « interpellent la communauté internationale, plus particulièrement les puissances agissantes et le Conseil de sécurité, organe onusien chargé du maintien de la sécurité, de la stabilité et de la paix dans le monde ». Le Souverain a réitéré aussi Son appel à la reconnaissance des droits inaliénables du peuple palestinien dont celui de disposer de son propre Etat viable et indépendant.
Dans le cadre de sa guerre d’extermination, a ajouté le Secrétaire général du PPS, Israël ne cache pas sa volonté d’effacer totalement Hamas de la carte. Selon lui, il lui est impossible d’y parvenir tant que la résistance contre la colonisation des territoires palestiniens se poursuit et s’intensifie sous toutes les formes possibles.
Il a également rappelé que ce qui importe aujourd’hui pour toutes les factions et forces palestiniennes c’est d’unifier leurs rangs dans le cadre de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), l’unique représentant du peuple palestinien et le partenaire palestinien des négociations de paix avec Israël.
D’après lui, les développements en cours en Palestine ont confirmé en fin de compte au monde que la reconnaissance de tous les droits nationaux légitimes du peuple palestinien est la seule voie pour instaurer une paix juste et une sécurité durable pour les Etats et les peuples de la région.