Bilan du gouvernement : Beaucoup reste à faire

Pour la 2ème année de son mandat, le gouvernement s’est fixé cinq principales priorités dont la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI). Mustapha El Khalfi, qui s’exprimait à l’occasion à l’occasion du bilan de la 1ère année du mandat de l’exécutif, a affirmé que le projet de loi transformant les CRI en établissements publics est quasi prêt. Autre priorité : accélérer le processus d’implémentation de la régionalisation avancée à travers l’adoption de la loi cadre.

Cela permettra de parer aux obstacles à la décentralisation.  La 3ème priorité a trait au volet social. Le gouvernement compte poursuivre les politiques publiques destinées à renforcer la protection sociale. L’ambition est surtout d’accélérer l’adoption d’un système de ciblage directe des catégories pauvres et précaires. Il s’agira également de poursuivre le chantier de lutte contre les disparités territoriales. L’avant dernière priorité porte sur la mise en œuvre du projet de loi cadre sur l’éducation, qui définit la nouvelle gouvernance du système.

Parallèlement à ces chantiers, le gouvernement s’engage à mettre en œuvre la stratégie anti-corruption. Les attentes sont grandes. Car, comme le montre le bilan présenté par les responsables de la primature, plusieurs défis restent encore à relever. Au niveau de l’éducation, toutes les mesures engagées l’an dernier n’ont pas permis de mettre fin aux défaillances du système, de l’avis même de Khalid Benomar, chef du comité de suivi du programme gouvernemental. Beaucoup reste à faire pour résoudre les problèmes qui persistent sur le plan qualitatif, en dépit de la hausse exceptionnelle du budget consacré au secteur. Reste aussi à résoudre le chômage des diplômés.

Il s’agit là de l’un des plus grands défis qui se posent au gouvernement, a souligné El Khalfi. Surtout que le nombre de diplômés a triplé depuis 2012, en passant de 43.000 à 120.000 en 2017. Face à cette situation, l’ambition est de créer 200.000 postes d’emplois par an avec comme objectif d’atteindre 1,2 million durant les quatre ans à venir. Les régions joueront un rôle décisif en créant des opportunités d’emplois.

La réforme de l’administration n’est pas en reste. Khalid Benomar reconnaît que de nombreuses mesures adoptées pour améliorer l’efficience de l’administration publique sont restées au stade embryonnaire, pointant du doigt le non-respect de la loi sur le droit d’accès à l’information ou encore le décret relatif à la généralisation de la procédure de la «copie conforme» à toutes les administrations publiques.

Sur le plan économique, « le niveau de croissance ne répond pas aux attentes, mais il n’est pas non plus catastrophique », estime Khalid Benomar. Le gouvernement table sur la reprise de la demande extérieure pour revoir à la hausse ses prévisions de croissance. Encore faut-il accompagner davantage les entreprises. Sur ce point Khalid Benomar a affirmé qu’une nouvelle charte d’investissement, qui servira d’outil puissant de compétitivité pour nos entreprises, sera bientôt dévoilée. En attendant, il a fait le point sur les mesures prises par le gouvernement pour soutenir l’entreprise.

Parmi elles, l’instauration de l’IS progressif et l’amnistie sur les pénalités, amendes, et majorations sur les impôts et taxes avant le 1er janvier 2016 et restés impayés au 31 décembre 2017. A cela s’ajoute la restitution de la TVA et l’apurement des arriérés à hauteur de 10 milliards de dirhams pour le secteur privé. Le responsable de la primature cite également l’adoption de la réforme du livre V du Code de commerce pour le redressement des entreprises en difficulté. Notons également que la commission nationale d’investissements a approuvé près de 10 milliards de dirhams d’investissement privé.

Hajar Benezha

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