C’est parti pour le championnat national de football. La Botola vient de démarrer et encore une fois avec des gradins vides. Les supporters sont toujours absents pour cause de Covid-19 qui persiste et signe. La programmation des matches est toujours à huit clos contrairement aux championnats européens qui ont retrouvé leurs fans. Ce qui a permis à ces championnats de retrouver l’enthousiasmes et la magie des gradins en attendant que le football marocain retrouve également et le plutôt possible ses larges supporters, absents lors des deux récentes saisons et qui ont ainsi raté plusieurs fêtes. On donne à titre d’exemple les fanatiques et amoureux des deux grands clubs casablancais, le Wydad et le Raja, qui n’ont pas pu avoir accès au complexe Mohammed V lors des cérémonies de leurs récents titres de la Botola. Même chose pour les supporters rajaouis absents lors du sacre historique de leur club en coupe arabe Mohammed VI au détriment des Saoudiens d’Al Ittihad Jeddah, tout récemment au complexe Moulay Abdellah de Rabat. Cela contrairement à la Coupe d’Afrique de la CAF honorée par les mêmes fanatiques rajaouis qui se sont déplacés à la capitale béninoise, Cotonou, ayant abrité la finale remportée face aux Algériens de la JS Kabylie.
Chez nous donc, la Botola reprend ses droits et le suspense demeure entier et promet beaucoup avec une nouvelle saison qui semble avoir la même physionomie du tandem Wydad et Raja partant favoris, encore une fois, à moins que les autres équipes ne décident autrement et leur barrent la route. Les clubs casablancais, le Wydad champion en titre et le Raja vice-champion, ont entamé la nouvelle saison par des victoires. Le Raja au détriment des hrizis du CAYB grâce à un but de Houcine Rahimi qui vient de réussir son premier match avec l’équipe première en succédant à son frère et buteur maison, Soufiane, parti chez Al Ain Emirati dans une première expérience professionnelle. Le Wydad a fait le nécessaire chez lui en dominant l’IR Tanger (2-0).
Dans les autres matches, le Chabab Mohammedia a fait de même au détriment du FUS Rabat (2-0), le Hassania Agadir et le Difaâ El Jadida ont battu respectivement le Rapide Oued Zem et l’Olympique Safi sur le même score de (1-0). L’Olympique khouribga qui vient de retrouver sa place en division d’élite a été tenu en échec par le Mouloudia Oujda. Idem pour le Moghreb Fès et la RS Berkane qui se sont quittés sur un nul blanc.
L’AS FAR qui a renoué avec les compétitions africaines après une longue absence en battant le club Buffles Bourgou du Bénin (3-1) pour le compte du match « aller » du tour préliminaire, jouera mercredi prochain contre le nouveau promu, Chabab Salmi.
Ce sont là les premiers résultats qui restent conformes à la logique pour les différents clubs, ceux qui souhaitent confirmer leurs bonnes performances dont les trois du podium WAC, Raja, AS FAR, et ceux qui cherchent à faire oublier les piètres prestations ayant marqué leurs parcours de la saison précédente.
Dans l’ensemble, la Botola de cette saison promet d’être encore des plus disputées avec un niveau technique plus relevé pour les clubs ayant imposé leurs lois en compétitions arabo-africaines. Ce qui a été confirmé également par les joueurs locaux de la sélection nationale vainqueur du titre continental du CHAN pour la 2e fois successive en 2021 après l’édition de 2018.
Cela grâce à des joueurs qui sont devenus de plus en plus mûrs en dépit du phénomène du mouvement des transferts que connaissent les clubs à la veille du début de chaque saison. Ce phénomène de recrutements est devenu malheureusement une maladie contagieuse du foot et des clubs marocains. Plus aucun club ne veut baser son travail et son avenir sur la formation des jeunes et la préparation du champion de demain.
Car à l’exception de 2 à 3 clubs dont notamment le Raja et le FUS qui accordent plus d’importance à leurs jeunes, les autres formations de la Botola comptent beaucoup plus sur le mercato de chaque fin de saison avec des joueurs recrutés, ici et ailleurs. On donne à titre d’exemple le WAC qui continue de tourner avec des joueurs africains et d’autres locaux venants des clubs nationaux… mais le club des Rouges ne s’impose que difficilement s’il ne termine pas dans les douleurs comme c’était le cas avec l’élimination en demi-finale de la Coupe du Trône par le MAT qui venait pourtant d’être reléguée en Division 2. En Ligue des champions d’Afrique, le WAC a raté une occasion en or, il a subi le même sort face à une modeste équipe sud-africaine qui allait être corrigée en finale (3-0) par Al Ahly du Caire vainqueur du trophée à Casablanca.
Contrairement au WAC, le club voisin rajaoui a honoré sa mission, certes avec l’apport de certains joueurs africains dont notamment le Congolais Ben Malongo en Coupe de la CAF avant que ce dernier ne quitte les Verts qui allaient peaufiner leur parcours avec un autre succès en Coupe arabe en comptant sur l’apport de leurs jeunes espoirs du terroir.
Voilà en gros pour les deux clubs casablancais qui souhaitent réaliser plus de performances à l’échelon national mais aussi au niveau africain en Ligue des Champions.
Même combat pour l’équipe militaire qui vient de retrouver la compétition de la Coupe de la CAF grâce à son parcours réussi avec la 3e place du podium en Botola après plusieurs années de disette.
La RSB qui a terminé en 4e place, et est également engagée en Coupe de la CAF même si elle a subtilisé ce mérite au MAT qui devait y participer en raison de sa place de finaliste de la Coupe du Trône contre l’AS FAR.
Le MC Oujda qui a pris la 5e place est pour le moment le premier club à représenter le Maroc en Coupe arabe, ce qui reste un grand honneur pour la formation de l’Oriental. Cela en attendant la confirmation ou non de la FRMF pour la participation du Raja détenteur du titre.
Reste ainsi les autres équipes qui n’auront que les compétitions nationales, Botola et Coupe, pour tester leurs chances et chercher leurs raisons d’être dans l’espoir de faire tomber le tandem casablancais dominé par les Rouges et les Verts…
