Bouayach souligne l’importance du renforcement des capacités des institutions des droits de l’Homme

Devant les réunions du GANHRI à Genève

La présidente du Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a souligné, jeudi à Genève, l’importance d’une adhésion collective au renforcement des capacités et de l’indépendance des institutions des droits de l’Homme, afin de relever des défis mondiaux qui ne cessent de s’amplifier.

Mme Bouayach, qui a présidé les réunions de l’Alliance mondiale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI), a indiqué que la consolidation de l’indépendance des institutions des droits de l’Homme revêt une importance capitale pour relever les défis mondiaux, en leur permettant de jouer leur rôle dans l’élaboration de solutions effectives et collectives dans le cadre de leur travail avec les institutions étatiques, la société civile, les organisations internationales, les universités et les médias.

Les institutions nationales des droits de l’Homme sont un mécanisme d’alerte et de vigilance permettant de préserver les droits, a-t-elle poursuivi, déplorant que parmi 193 États membres des Nations unies, seuls 89 ont mis en place des institutions du genre, conformément aux principes de Paris.

L’Alliance mondiale continuera à œuvrer, en collaboration avec les réseaux régionaux, les programmes onusiens et les autres partenaires, pour promouvoir les capacités de ses membres et assurer l’indépendance et l’efficience des institutions nationales de droits de l’Homme, pour qu’elles puissent protéger les droits et les libertés, a-t-elle assuré.

Lors de cette rencontre, qui a célébré le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme et les 30 ans des principes de Paris, Mme Bouayach s’est félicitée des acquis des institutions des droits de l’Homme, qui ont participé au développement de la doctrine du droit international et des bonnes pratiques dans le domaine.

Dans une déclaration à la MAP, elle a précisé que la GANHRI a adopté lors de son assemblée générale deux projets d’importance, visant à amender les statuts pour faire des institutions nationales des droits de l’Homme des mécanismes réels en mesure de traiter les doléances des victimes et d’adopter une stratégie de travail permettant de traiter les questions émergentes des droits de l’Homme.

Par ailleurs, il a été décidé que l’adhésion à l’Alliance sera strictement limitée aux pays membres des Nations unies, avec des conditions plus strictes pour accepter les institutions, dans le dessein de renforcer les valeurs d’indépendance, a détaillé Mme Bouayach, qui est également vice-présidente de la GANHRI.

Les travaux de l’Alliance, et les rencontres organisées en marge de cet événement, ont permis de présenter l’expérience marocaine dans le renforcement du cadre institutionnel des droits de l’Homme, a-t-elle ajouté, notant que leadership du Royaume sera renforcé dès 2025 lorsqu’il assurera la présidence de la GANHRI.

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