Cette langue qui hante!

Ces temps-ci, l’intérêt est focalisé sur la question de la langue à adopter dans l’enseignement, aussi bien au niveau des instances représentatives qui mènent un débat âpre que des élites politiques et intellectuelles. Il semble bien que les uns et les autres ne savent pas sur quel pied danser, tellement la divergence bat son plein, même si nombre d’intervenants versent dans le discours politicien, loin de l’approche technique et politique attendue. Il est bien évident que notre pays a franchi un énorme pas en avant dans l’acception de la richesse et la pluralité linguistique et culturelle, en ratifiant au sein de sa loi suprême, ses deux langues nationales, après de longues années de concertation, non sans peine, faut-il bien le reconnaître.

Il n’en demeure pas moins vrai, toutefois, que l’officialisation de cette identité bilingue, consentie pleinement, dans la symbiose qui concilie la diversité dans l’unicité, ne saurait en aucun cas occulter l’ouverture sur les autres langues universelles. D’autant plus que ces passerelles s’avèrent porteuses et véhiculaires de novations scientifiques et technologiques auxquelles notre nation est résolument engagée. On ne pourrait point se trouver déconnecté dans la course vers les conquêtes multiples, au service de la paix et la prospérité de la l’humanité. L’équation est si complexe et délicate qu’on a l’air de se flageller sans cesse, pour avoir perdu le nord par rapport à ce crucial challenge.

Or, la problématique réside, non pas en exclusivité, dans le choix de la langue quoiqu’il soit loisible de s’y prendre à bras le corps. Mais, il serait plutôt plus impératif de se pencher et s’unifier sur les curricula à mettre en avant, exigeant d’une manière organique la conciliation des spécificités nationales éclairées des traditions et des génies intrinsèques et les évolutions et les inventions adaptées de l’universalité contemporaine. Une épreuve à la fois laborieuse et nécessaire qui donne lieu à une condition sine qua none relative au perfectionnement des compétences humaines susceptibles de relever ce défi de de haute acuité.

Cette dualité incontournable nécessite, en fait, une large campagne de formation de ceux et celles qui sont appelés à dispenser cet enseignement, depuis les bas âges aux phases avancées du parcours estudiantin et formatif. Pour ce faire, il est bien judicieux de tenir en compte de la nécessité de motiver cet acte éducatif auquel s’investissent, corps et âme, des ressources humaines, éprises de civisme et de volonté. Cependant, avant de s’y mettre pour de bon, la volonté politique des décideurs, toutes sensibilités réunies est amenée à se faire valoir, en toute conviction. A ce moment, toute surenchère autour de la langue, ne serait que prétexte de blocage irréfléchi!

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