Depuis quelques jours, les vrombissements des engins ratissent, à bâtons rompus, la superficie du Centre Hospitalier Universitaire d’Agadir (CHU). Les travaux des terrassements vont bon train pour ériger cet édifice d’envergure.
Ce projet, dont le coût est estimé à 235 milliards de centimes, est considéré comme la plus grande réalisation de ces dix dernières années dans le sud du Royaume. Ayant accusé un certain retard, le CHU met les bouchées doubles pour activer les constructions et parvenir à la phase finale, dans cinq ans, selon les prévisions avancées.
Après la faculté de médecine et de pharmacie dont la mise en train met également du temps à s’accomplir, cette nouvelle performance est en passe de mettre toutes les régions du sud au diapason de la dynamique des réformes enclenchées dans nombre de métropoles du pays. La mise en place d’un ensemble sanitaire de haute facture, aux côtés du bloc de l’enseignement supérieur qui connaît un entrain soutenu, engagera la région Souss Massa et ses homologues du sud dans un processus de déconcentration remarquable.
Dans le sillage de la décentralisation des investissements publics, cette édification à caractère social ambitionne de pallier un énorme déficit dans plus de la moitié du territoire national. Lors de sa dernière visite dans la capitale du Souss, le ministre de la santé s’est rendu dans les lieux pour s’enquérir de l’état d’avancement des fondations. Il ne fait donc pas de doute que l’intérêt porté à cette immense entreprise, constitue une réelle motivation pour toutes les composantes du secteur, en parfaite concorde avec l’université Ibn Zohr.
En attendant que le CHU soit opérationnel, le Centre Hospitalier Régional Hassan II d’Agadir accomplira des tâches de santé destinées au CHU. Bien entendu, il n’est jamais question de s’y substituer, mais il garde son statut d’hôpital public. Des stagiaires auront ainsi la possibilité de s’y employer, ainsi que les enseignants de différentes spécialités. Pour ce faire, il a été convenu, pendant la réunion de concertation qu’avait tenue, récemment encore, le secrétaire général du ministère de la santé avec les staffs concernés, de fluidifier le travail en commun.
Il faut dire que le travail fort prometteur qui s’opère dans le centre hospitalier régional, depuis l’avènement du nouveau directeur, impulserait, sans doute, cette opération de synergie mutualiste. D’autant plus que, de l’autre côté, l’université à la tête de laquelle s’attelle un président dynamique et coopératif, saura communier dans les conditions optimales, en vue d’assurer ensemble une convergence constructive, dans le strict respect des prérogatives et des attributions réciproques. Le CHU d’Agadir n’en sortira que grandi…