Confinement ou couvre-feu, la vie continue avec Ramadan…

Dès le début de ce mois sacré du Ramadan, de nombreuses familles nécessiteuses partout au Maroc, comme c’est le cas à Salé, ont été agréablement surprises de recevoir l’habituel don de la Fondation Mohammed V. Des représentants des autorités publiques et de la fondation leur distribuent des paniers-Ramadan contenant de la farine, du sucre, du thé, de la tomate en conserve etc….

Quant aux autres habitants qui ont les moyens, ils continuent de faire leurs courses habituelles au marché et de s’approvisionner en produits alimentaires et en fruits et légumes et tout ce que les jeuneurs désirent en ce mois d’abstinence, de piétiné et de recueillement. Et ils ne s’en privent pas tant l’offre est abondante et les prix variables selon la qualité.

Et ce dans le but de préparer à l’heure de la rupture du Jeun une table bien garnie avec Harira au centre, jus, plats (du poisson de préférence) sans oublier les variétés destinées aux jeunes gourmands.

Ce qui a permis de meubler en quelque sorte l’information et de l’enrichir par des statistiques détaillées en provenance des provinces et régions sur le nombre des familles qui ont bénéficié de ces dons. Des chiffres qui se bousculent avec les statistiques quotidiennes des cas contaminés au Covid-19 , guéris ou morts.

C’est comme si Ramadan a en quelque sorte détourné, ne serait-ce qu’en partie, l’attention de l’opinion publique pour qu’elle ne se focalise plus sur cette épidémie dévastatrice jamais connue auparavant. Et d’échapper à la psychose créée et à au climat lugubre et triste qu’on vit en regardant dehors les rues vides. Rien que des chats et des chiens pendant la nuit surtout.

Tout se passe comme prévu donc sans aucun relâchement dans le respect des consignes du confinement imposé par l’état d’urgence sanitaire et son renforcement par le couvre-feu nocturne (19h00-05H00) décidé par les autorités.

Par une telle décision proactive concernant le couvre-feu, les autorités publiques ont une nouvelle fois fait preuve de sérieux dans le traitement de la situation en prenant les mesures qu’il faut pour empêcher les marées humaines qui déferlent d’habitude dans les rues, boulevards et artères, une fois la journée ramadanesque «close» après Iftar et Taraouih ou Iftar seulement.

Pour certains, Ramadan de cette année se déroule dans une atmosphère morose et triste à cause de ce maudit virus du Covid-19, qui a amputé ce mois de son volet festif, des regroupements familiaux, des visites des proches, des sorties dans la rue, des terrasses des cafés pleines à craquer et des Taraouihs, des prières, bien que facultatives, attirent un très grand nombre de fidèles et même parmi les non-pratiquants.

M’Barek Tafsi           

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