«Contes des sages berbères» de la conteuse Malika Halbaoui

C’est à la maison d’édition Seuil que la conteuse professionnelle d’origine marocaine Malika Halbaoui a publié récemment son livre intitulé «Contes des sages berbères». Ce sont ainsi vingt-six contes méconnus qui invitent le lecteur à un voyage savoureux aux mondes de l’imaginaire, de l’aventure et de la sagesse limpide.

En effet ce nouveau-né littéraire est un métissage entre ses origines berbères romancées par la langue de Molière. Un brassage de sensibilité et de créativité imagé par un style captivant et une écriture souple qui ne manque pas de musicalité poétique. Par ailleurs chaque récit dans le recueil a son histoire. C’est un appel, entre autres, au périple et à la découverte des cultures notamment des rifains et chleuhs du Maroc, kabyles et chaouis d’Algérie Touaregs du Sahara. Une randonnée sans frontière dans le grand Maghreb en voyageant jusqu’au Mali et au Niger. «(…) Certains proviennent même de l’Andalousie médiévale. Bien que souvent confondu avec l’imaginaire arabe, le conte berbère met plus particulièrement l’accent sur le lien entre la nature, le respect de l’équilibre féminin-masculin, la poésie, l’élan mystique, la sagesse iconoclaste et l’humour irrévérencieux », fait savoir l’auteur. Le recueil puise sa diversité et   sa richesse dans le mythe et les histoires d’antan. Un travail recherché «Composé de mythes antiques, de légendes épiques et historiques, de fables édifiantes et facétieuses mais aussi de contes soufis et de récits hagiographiques, ce recueil fait revivre des personnages hauts en couleur tels l’ancien Dieu Anzar de l’Atlas, la Sainte Fatima de Cordoue qui initia Ibn Arabi au soufisme, le célèbre philosophe Averroès, des derviches aussi insaisissables que compatissants, des femmes audacieuses et inspirées qui en remontrent aux savants prétentieux…», lit-on dans la quatrième de couverture du recueil.

Malika Halbaoui, auteure du conte africain «Le lion qui avait perdu sa crinière », a tissé depuis sa tendre enfance une relation amicale et poétique avec les mots. C’est en 1991 qu’elle avait commencé à publier ses textes dans la revue Action Poétique. Il fallait attendre l’année de 2015 pour son premier recueil de poésie intitulé La Fiancée d’Anzar, aux éditions du Cygne et ses deux albums jeunesse «Le lion qui avait perdu sa crinière » paru en 2015 et «La gazelle étoilée» en mars 2016.

Mohamed Nait Youssef

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