Coupe du Monde 2018: Un onze national conquérant

Après une absence de 20 ans, les Lions de l’Atlas retrouvent la Coupe du Monde et ses délices.

L’attente a été longue, l’appréhension n’a pas quitté les nombreux marocains qui ont suivi les étapes de ces éliminatoires. Et pour cause, la Côte d’Ivoire a été notre principal adversaire dans cette poule et l’ultime rencontre, de surcroît à Abidjan n’était pas une sinécure. Si certains ont avoué à demi-mot que le Maroc était capable de revenir avec une victoire, la plupart n’ont pas caché leurs craintes dans ce périlleux déplacement. Hervé Renard, lui, savait que les Eléphants avec lesquels il a remporté la Coupe d’Afrique en 2015, avaient de bonnes individualités, comme  Gervinho , Salomon Kalou, Serge Aurier et Wilfrid Zaha. «L’atout du Maroc, c’est surtout son esprit collectif.

On affronte une sélection Ivoirienne qui possède énormément de qualités individuelles. Je connais tous les paramètres de ce match mieux que quiconque parce que j’ai la chance d’être entraîneur du Maroc et d’avoir dirigé également la Côte d’Ivoire » avait déclaré aux médias Hervé Renard à Abidjan avant le match. Il a tenu un discours de conquérants à ses joueurs qui ont évolué sans complexe avec beaucoup de sang froid et une excellente maîtrise tactique. Tous les joueurs se sont battus comme des Lions, dans tous les compartiments de jeu. Toutes les actions de leurs adversaires ont été bien maîtrisé par une défense bien orchestrée autour de Mehdi Benatia  Il fallait , à la fois, faire preuve de prudence face à des joueurs adverses qui ont une fortes personnalités, à l’image de Gervinho, Aurier, Kanon et Zaha, Kalou et mener des contres qui ont payé grâce à Nabil Dirar et Mehdi Benatia, auteurs de deux superbes buts. L’efficacité était là et on n’en demandait pas plus.

«Nous méritons cette qualification, a déclaré Hervé Renard.  Dans la causerie d’avant match, j’ai dit à mes joueurs qu’il y avait eu la génération 1980 (Coupe du monde 1986), la génération 1990 (avec les Coupes du Monde 1994 et 1998), et que maintenant c’était à eux d’écrire l’histoire. Ils l’ont fait brillamment».

Une revanche sur l’histoire

Aujourd’hui, le coach français savoure ce moment, comme il l’a été avec ces mêmes Ivoiriens quand il remporta avec eux la CAN 2015 et avec la Zambie, vainqueur de la CAN 2012. C’est un peu une revanche sur l’histoire surtout qu’il y a un an, il était limogé de Lilles. Hervé Renard a bien sûr eu une pensée pour les Eléphants qui ont subi leur pire défaite et d’aucuns ont été un peu surpris de voir que les anciens et le capitaine Gervinho n’ont pas accompagné les plus jeunes vers la qualification. Ils n’ont pas su s’imposer pour décrocher un ticket pour une 4eme participation d’affilée après celles de 2006,2010 et 2014.

Leur entraîneur belge Marc Wilmot n’a pas caché sa déception, tout comme le public ivoirien. «Tout le monde est déçu, c’était un rêve de disputer une 4eme Coupe du monde, un objectif pour moi. J’ai appris qu’il faut se relever quand on est à terre» a-t-il déclaré. A propos de son avenir, le technicien belge a précisé : «Les réponses à chaud ne sont jamais bonne. J’ai pris beaucoup de temps ces six derniers mois pour construire une équipe. Il y a un cycle avec les anciens et des jeunes qui promettent.

C’est cette discussion que j’aurais avec ma direction et je verrais de quoi sera fait l’avenir». Le Maroc va donc ouvrir un autre chapitre de son histoire, en retrouvant une Coupe du Monde à laquelle il n’a pas participé depuis 1998. En attendant laissons tout le peuple savourer cette belle qualification.

Abdeslam Bilali

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