Covid-19: un virus qui à la peau dure

Près de dix-huit mois de vie en temps de pandémie

Karim Ben Amar

Voilà près d’un an et demi que la planète entière ne parle que de la Covid-19. Pandémie mondiale oblige, le virus n’a épargné aucun pays, soit une situation que le monde n’a plus connu depuis la grippe espagnole, au début du siècle dernier. Beaucoup de pays, pourtant considéré comme très avancés, ont buté. Pénurie de masques, de gel hydro-alcoolique d’une part, manque de lit d’hôpital et de réanimation d’autre part. Bref, la situation était chaotique dans bien des pays, et même du Nord.

Le Maroc quant à lui, a très vite pris très au sérieux le danger de cette pandémie apparue fin 2019 dans un marché de poisson à Wuhan, en Chine. Plusieurs mesures ont devancé l’état d’urgence sanitaire. Une véritable économie de guerre a été mise en place pour pallier aux besoins pressants des citoyens marocains et résidents, concernant le matériel nécessaire pour protéger tout un chacun. Dès la réception des premières doses de vaccin, le Maroc s’est hissé dans les premières places des pays vaccinant sa population. Malgré la perte de plusieurs positions, le Maroc vaccine désormais la tranche de 25-29 ans, et plus besoin de rendez-vous ni de justificatif de domicile pour recevoir sa dose. Cependant, la hausse des cas, en plus du variant indien «delta» qui fait des ravages dans les quatre coins du globe, rappelle à tous les marocains que le danger lié au virus est toujours là. Tour d’horizon de ces dix-huit mois hors du commun.

Le retour à la vie normale, voilà le désir de tout terrien. Après près d’un an et demi de pandémie, l’on se souvient désormais avec nostalgie de notre vie d’avant. Les sorties nocturnes, les balades à pas d’heure, les accolades et embrassades, voilà de bons souvenirs. Certains pays, n’ayant pas pris en compte la dangerosité du virus, et donc n’ayant pas mis en place des restrictions ont payé une addition très salée.

Grâce à la vision éclairée du Souverain, le Maroc a évité le pire. Mieux encore, il a géré avec une grande efficacité la propagation du virus dans son territoire. La gestion du Maroc de la pandémie a été saluée par les grandes puissances. À l’Assemblée Nationale (Parlement français), le tangérois de naissance, Jean-Luc Mélenchon a salué la rigueur du Maroc et a même appelé la France et les pays industrialisés à prendre exemple dans la gestion de la pandémie. En effet, avant même l’état d’urgence sanitaire, le Maroc a fermé ses frontières pour éviter la propagation de la pandémie dès mi-mars.

Une véritable économie de guerre a par la suite été mise en place. Les entreprises du textile se sont mises à la tâche non pas pour assurer plus de bénéfices mais pour se mettre au service de la Nation. Le Maroc a très vite acquis une autosuffisance en masques de protection dont le port est encore obligatoire, mesure barrière oblige. Idem pour les gels hydro-alcooliques, disponibles dans tous les commerces et pour tous les budgets. Rappelant aussi que le prix est signalé sur l’emballage, évitant ainsi la réalisation de marge de la part des commerces.

Au vu du nombre de cas toujours grandissant, le Maroc a décrété dès le 20 mars 2020 à 18H, l’état d’urgence sanitaire, période qui s’est étalée sur près de trois mois. Cette mesure drastique mais salutaire a évité le pire à notre pays, puisque cela a pu contenir les nombres de cas testés positifs.

Ce n’est qu’après l’été et Aïd Al Adha (2020) que les cas ont atteint un pic inquiétant. Certes, des mesures moins drastiques mais tout de même salutaires ont été appliquées. La ville de Tanger par exemple, connaissant une montée des cas a été pratiquement fermée. Il fallait justifier le départ de Tanger tout comme l’arrivée. Les plages et les écoles sont restées fermées afin de tenter de contenir la propagation de la Covid-19, et cela dans la majorité des régions.

Le Maroc, à l’instar de tous les autres pays, a connu des difficultés pour contenir le virus mais aussi pour le soigner. De nombreux pays industrialisés ont eu de véritables difficultés de procurer aux patients positifs au nouveau coronavirus un lit d’hôpital ou un lit de réanimation. Nos Forces Armées Royale, sur ordre de SM le roi Mohammed VI, Chef Suprême des Armées, ont installé dans plusieurs villes du Maroc, des hôpitaux de campagne pour ainsi soigner les citoyens et résidents contaminés par la Covid-19. Le Maroc pour pallier aux besoins criant des lits de réanimation, a conçu son propre lit de réanimation, fabrication 100% marocaine.

Avant de reprendre l’activité, et pour éviter une recrudescence des cas de contamination, un guide des mesures sanitaires pour la reprise des activités commerciales a été distribué aux entreprises et commerces. Aussi, un guide rappelant la bonne pratique a aussi été mis à disposition des commerces et entreprises. Ceci dit, les entreprises ont privilégié et les plus responsables (dans la mesure du possible) privilégient encore le travail à distance.

Quelques semaines après le démarrage de la campagne de vaccination en Europe, le Maroc reçoit ses premières doses de vaccin. Pour donner l’exemple, SM le roi se vaccine et immortalise même cet acte responsable, encourageant ainsi son peuple à prendre à son tour ses responsabilités en se protégeant et protéger les siens en se vaccinant.

Quelques jours après le démarrage de la campagne de vaccination, le Maroc s’est hissé dans le club très selecte des pays vaccinant efficacement et en nombre. Aujourd’hui, c’est désormais au tour des 25-29 ans de recevoir les précieuses doses. De plus, depuis le début de la semaine, plus besoin de rendez-vous ou d’un justificatif de domicile, il suffit de se présenter à un centre de vaccination comme il y en a des dizaines dans chaque ville du Royaume. Il y a peine quelques jours le Maroc a battu son record de vaccination en un jour dépassant les 500.000 doses.

Une polémique grandissante due à la mort d’une trentenaire après l’injection du vaccin Johnson and Johnson à Marrakech est présente sur toutes les lèvres. L’enquête diligentée par le parquet n’a pas encore donné ses conclusions. L’affaire est donc en cours.

Malgré tous les efforts, le danger guette encore et toujours. De plus, le variant indien nommé  «delta» menace de plus en plus fermement. Plus mortel que «la version classique» du virus, la vigilance ne doit être que plus accrue.

Le monde sortira bientôt de ce cauchemar, tous les professionnels du secteur médicale s’accorde à dire que nous vaincrons bientôt ce virus. Entre-temps, aucun relâchement ne doit etre toléré. La vigilance et la rigueur sont de mise. Ainsi pourrons-nous retrouver et vivre pleinement notre vie d’avant.

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