La France évoque la fin prochaine du pass vaccinal
L’Etat de New York a décidé de faire tomber le masque en intérieur, dans la foulée d’autres Etats gouvernés par des démocrates, une réponse à la lassitude d’Américains, au moment où le nombre de contaminations au Covid-19 est en chute libre aux Etats-Unis.
A compter de jeudi le quatrième Etat le plus peuplé du pays (quelque 20 millions d’habitants, dont près de neuf millions dans la mégapole New York) n’imposera plus le port du masque dans les lieux clos – commerces, restaurants, salles de spectacle, entreprises – a déclaré mercredi la gouverneure démocrate Kathy Hochul.
Mais cette obligation reste en vigueur dans les établissements scolaires, maisons de retraite, centres sociaux et de détention et il revient à chaque municipalité – dont celle de New York – et à chaque commerce de l’exiger ou non de ses administrés et clients, a précisé Mme Hochul.
Par exemple, dans les music-halls de Broadway à Manhattan, « nous maintenons l’obligation du masque et du vaccin dans tous les théâtres jusqu’au 30 avril », a dit à l’AFP Charlotte St. Martin, qui préside la Broadway League.
Le masque reste aussi obligatoire dans les transports publics – trains, métros, bus, aéroports – qui relèvent d’une législation fédérale.
Après Israël, l’Angleterre, le Danemark
En France, l’Exécutif a embrayé dans la foulée et se rapproche, après d’autres pays, de la levée du pass vaccinal. En effet, le gouvernement envisage d’en finir vers fin mars ou début avril, alors qu’une nouvelle salve de restrictions anti-Covid doit déjà disparaître dans une semaine.
Après Israël, l’Angleterre, le Danemark, qui ont supprimé leur pass vaccinal ou sanitaire, la France pourrait à son tour renoncer à ce dispositif contesté.
Le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer, a donné le ton mercredi en fin de matinée, devant une commission d’enquête du Sénat.
Une levée du pass vaccinal est envisageable « d’ici la fin mars » ou début « avril », a estimé M. Fischer. Si, et seulement si, plusieurs conditions sont au rendez-vous: un taux d’incidence « 10 ou 20 fois moindre » qu’actuellement, la fin de la surcharge hospitalière et une très forte proportion de vaccinés.
L’exécutif a embrayé dans la foulée.
« Il y a des raisons d’espérer qu’à cet horizon de temps la situation se sera suffisamment améliorée pour que nous soyons en mesure de lever ces ultimes mesure », a abondé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, interrogé à l’issue du conseil des ministres suivant un conseil de défense sanitaire.*
Les « convois de la liberté » interdits à Paris
Le préfet de police a annoncé jeudi interdire à Paris les « convois de la liberté », inspirés d’un mouvement lancé au Canada pour protester contre les restrictions sanitaires, qui prévoyaient de « bloquer la capitale » à partir de vendredi.
« Un dispositif spécifique sera mis en place (…) pour empêcher les blocages d’axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants à cette interdiction », a ajouté la préfecture de police dans un communiqué.
Des milliers d’opposants au pass vaccinal ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir « rouler sur Paris » dans le cadre de « convois de la liberté », inspirés par les routiers canadiens qui bloquent le centre de la capitale de leur pays, Ottawa.
Plusieurs convois sont déjà partis mercredi de Nice, Bayonne et Perpignan.
Ils prévoient de rallier Paris vendredi soir et certains appellent ensuite à rejoindre Bruxelles pour une « convergence européenne » prévue le lundi 14 février.