84 morts, plus de 200 blessés dont des dizaines encore en « urgence absolue » ou en «réanimation» à l’heure qu’il est. Bilan effroyable que celui de ce chauffeur-fou «inconnu des services», inconnu de tous qui a foncé, à l’aide d’un camion de 30 tonnes, sur les promeneurs ce soir du 14 Juillet 2016 après que ceux-ci aient assisté, en famille et/ou entre amis, aux feux d’artifice commémorant la fête nationale…
Mais quelle mouche aurait donc piqué ce citoyen, d’ordinaire si paisible, si l’on en croit son entourage, pour qu’il commette un tel forfait ? A-t-il agit seul ou sur ordre ? Il aura fallu attendre 36 heures avant que la fameuse organisation terroriste «Etat Islamique» ne mette à son actif le triste bilan de ce massacre commis «en réponse aux appels lancés par l’EI» et quelques heures encore avant que les langues ne se délient et que Jaber le frère du tueur, vivant en Tunisie, ne déclare que quelques jours avant de commettre son forfait, celui-ci aurait envoyé à sa famille, restée au pays, la somme de 100.000 Euros.
Un simple chauffeur-livreur qui se permet, du jour au lendemain, de faire un tel cadeau à ses parents et ces derniers qui ne cherchent pas à savoir de quelle manière il aurait bien pu se procurer une somme d’argent aussi importante manque cruellement de clarté – c’est le cas de le dire – et laisse planer un grand nombre de zones d’ombres sur ce «dossier»…
Autre «bizarrerie» dans cette triste affaire : si l’on en croit le site du Daily Mail.co.uk, l’argent envoyé à la famille aurait été remis à « des connaissances de retour en Tunisie» selon son frère Jaber… Il ne s’agit donc pas d’une «petite affaire» discrètement conclue entre le tueur et ses parents puisque des «passeurs» sont aussi au courant et qu’ils auraient certainement été grassement rémunérés pour une telle mission.
Comment se fait-il alors que ni sa famille restée au pays, ni les «mules» chargées de transporter cet argent hors de l’Hexagone ni même son entourage niçois n’aient rien vu venir ? Tout ceci est étrange, en effet…
Et le ministre français de l’Intérieur qui parlerait, quant à lui, d’une très rapide conversion, d’une radicalisation expresse ! Mais déciderait-on, en seulement quelques jours, de commettre un tel carnage avec en ligne de mire sa propre mort; de surcroît lorsqu’on est père de trois enfants en bas-âges ? Très peu probable, en effet… Alors, de deux choses l’une ; soit que l’intéressé est vraiment très fort puisque, tout en se préparant à commettre son odieux forfait, il est parvenu à ne rien laisser apparaître soit alors que tous ses proches, restés au pays ou résidant à Nice, n’ont rien voulu voir venir.Pour quelle(s) raison(s) ?
Il semble encore trop tôt pour le dire mais les jours à venir éclairciront, sans nul doute, bien des «choses» encore tapies dans l’ombre…
Nabil El Bousaadi