Danone a subi de plein fouet la fermeture des restaurants et le confinement, qui font plonger ses ventes d’eau en bouteille, notamment les petits formats, plus lucratifs.
Entre 1 500 et 2 000 postes supprimés chez Danone. Dont près de 400 en France. L’annonce faite par son PDG, Emmanuel Faber, lundi 23 novembre,est tombée comme un couperet. Elle s’inscrit dans un plan d’adaptation tracé par le patron du groupe d’agroalimentaire français, soucieux de renouer avec la croissance et la rentabilité.
L’enjeu, crucial pour M. Faber, est de retrouver la confiance des actionnaires, alors que l’action Danone a perdu plus d’un quart de sa valeur cette année. C’est d’ailleurs lors d’une réunion d’investisseurs, organisée de manière impromptue, qu’il a dévoilé un peu plus sa stratégie et livré des objectifs chiffrés.
M. Faber a réitéré son objectif d’une croissance des ventes de 3 à 5 % à moyen terme, mais a dopé son ambition en termes de marge opérationnelle, évoquant désormais une marge comprise entre 15 et 20 %. Un premier palier a été fixé pour 2022, avec le passage de la barre des 15 %. En 2020, la rentabilité est attendue à 14 %, alors qu’elle était initialement prévue à 16 %. Pour atteindre ce nouvel objectif, le propriétaire des marques Evian, Vittel, Activia ou Blédina promet de se serrer la ceinture.
Un plan d’économies d’un milliard d’euros d’ici à 2023 est lancé, succédant à un programme d’un montant similaire, baptisé « Protein », lancé en 2017, qui vient de s’achever. La majeure partie des économies, soit 700 millions d’euros, doit provenir d’une baisse des frais généraux et d’administration. M. Faber a justement décidé de passer d’une organisation mondiale par catégories, produits laitiers frais et d’origine végétale, eau, nutrition infantile et nutrition médicale, à une organisation par pays.