Diplomate brillant, militant de la première heure et poète singulier…

Commémoration de la quarantaine du décès d’Amal Hajji

Mohamed Nait Youssef

Un condensé d’émotions. Tout le monde y était. Un samedi automnal après-midi. À Salé, l’âme du poète, diplomate, militant de la première heure et acteur associatif, Amal Hajji, s’est envolée dans les cieux du centre culturel de Said Hajji lors de la commémoration de la quarantaine de son décès. Sa famille, ses proches, ses amis et ses connaissances n’ont pas manqué le rendez-vous pour lui rendre un hommage solennel et amplement mérité.

Certes, il est des départs définitifs prématurés, inattendus, mais les traces, l’apport, les souvenirs et l’œuvre d’Amal Hajji demeurent dans les esprits de ceux et celles qu’ils ont côtoyés et connus de près ou de loin. «Aujourd’hui, nous sommes réunis tous et toutes pour commémorer et rendre hommage à Amal, le poète, le militant, l’homme et l’acteur associatif. Cet hommage posthume est une reconnaissance à son œuvre, à ses réalisations, à son legs et à ses apports importants», c’est avec ces mots que Saïd Sihida, modérateur de cette rencontre et l’un de ses coordinateurs, a ouvert le bal de cette soirée commémorative.

Un devoir de mémoire…

Organisé par l’association Sala Almoustaqbal et la Fondation Salé pour la Culture les Arts en coordination avec la famille et les amis du regretté, cet hommage posthume, qui a eu lieu samedi 5 octobre au magnifique centre culturel de Said Hajji, était un temps fort mettant les lumières sur la vie et l’œuvre du défunt. À cette occasion, les témoignages ont multiplié, tour à tour, les qualités humaines, créatives et professionnelles de l’homme aux multiples facettes et talents.

Ainsi, et pour honorer la mémoire d’Amal Hajji, le film intitulé « Espoirs », réalisé par l’association Sala Almoustaqbal et la Fondation Salé pour la Culture les Arts, sur la vie et l’œuvre du poète, diplomate et homme engagé, a été projeté lors de la commémoration.

Issue d’une femme slaouie de résistants, de savants, le défunt, comme l’avait affirmé son épouse dans son témoignage dans le film, fut un homme qui aimait la vie, un aventureux, mais aussi et surtout un patriote qui s’est donné corps et âme pour les intérêts de son pays ; le Maroc.

«Il était un homme fidèle et généreux. Il a beaucoup donné à sa patrie. En ces temps de perte, les mots manquent. La plaie est profonde que les expressions.», a témoigné  Ahmed Benbadaoui, un des amis du regretté.

Militant de gauche, agitateur culturel et citoyen impliqué, Amal Hajji a œuvré sans relâche pour le développement de sa ville natale sur tous les niveaux culturels, patrimoniaux et sociaux.

À Abidjan, à Beyrouth, au Caire, entre autres, le diplomate et l’homme de culture a brillé de mille feux. Poète aux semelles de vent, ses multiples voyages et déplacements ont enrichi sa vision du monde et ont cultivé sa culture vaste et singulière.

La poésie, une issue, une demeure…

Le langage est la demeure de l’être, disait Heidegger. Habité par la parole et la puissance du verbe, Amal Hajji a fait de la poésie sa demeure. Éternelle.

«Il a toujours aspiré à avoir sa propre voix poétique. Ambitieux, créateur et créatif, il était amoureux de la vie, son départ est une plaie ouverte et infinie. Il restera toujours dans nos mémoires.», a exprimé Ahmed Benbadaoui. Amal Hajji a quitté physiquement le monde des vivants, mais il reste toujours vivant par le biais de ses écrits, de ses mots…et de son parcours inspirant. Et pour entendre sa voix poétique vivace et profonde, des lectures de ses poèmes ont meublé les activités de cette soirée commémorative.

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