Les académies régionales de l’éducation et de la formation durcissent le ton face à l’obstination des ex-contractuels à regagner leur poste. Lundi, les directeurs des AREF ont exhorté, via des courriers, les directeurs provinciaux à activer la procédure d’abandon de poste à l’encontre des enseignants en grève depuis le 4 mars.
Les directeurs provinciaux ont jusqu’à demain jeudi pour transmettre aux AREF la liste des enseignants absents depuis plus de deux semaines, tout en mentionnant les mesures judiciaires prises à leur encontre.
La décision des AREF, considérée comme un signal pour que ces cadres rentrent dans les rangs, intervient au lendemain de la mise en garde adressée par le ministère de tutelle aux enseignants grévistes.
Dimanche, le département de Said Amzazi a publié un communiqué dans lequel il menace de prendre des mesures administratives et légales envers toute personne qui entravera le déroulement normal des cours. Pour la tutelle, rien ne justifie la poursuite de la grève puisque le gouvernement a rempli ses engagements envers ces cadres en apportant les amendements nécessaires à leur statut, en l’occurrence l’abandon de la contractualisation.
Moins d’une semaine avant, les AREF ont validé l’abandon du système de recrutement par contrat. En face, les ex-contractuels continuent de réclamer leur intégration dans la fonction publique.
Cela, même si les amendements introduits au statut des cadres des AREF prévoient les mêmes avantages de la fonction publique, notamment en matière de promotion et de mobilité. Ce dernier point est fortement dénoncé par les cadres des AREF qui revendiquent une mobilité nationale, dans toutes les académies, au lieu d’être cantonnés dans une seule région.
Aujourd’hui, l’activation de la procédure d’abandon de poste répond au principe de la Constitution qui lie la responsabilité à la reddition des comptes. Cette radiation concernerait plus de la moitié des enseignants qui ont participé au mouvement de grève. Pour assurer la continuité du service, les directeurs des AREF ont convié les directeurs provinciaux à leur communiquer les besoins en fonction de chaque cycle scolaire et chaque spécialité tout les rationalisant un maximum. Ceci-dit, l’intégration de nouvelles recrues est attendue pour combler le déficit et assurer la continuité des cours.
Hajar Benezha