Le rideau est tombé sur cette édition de la coupe du monde. La France, championne de la planète pour la seconde fois, depuis vingt ans, est sur le toit du monde pour quatre ans. Nombre de faits ont marqué cet immense rassemblement humain des quatre coins du globe.
Au-delà de l’esprit de la compétition qui a animé, de bout en bout, le jeu sportif entre les nations en présence, des valeurs humaines ont également caractérisé ce maillage d’ethnies et de cultures. Le football n’était, en fait, qu’un support par lequel sont scrutées les vertus de la tolérance, de l’acception et de la communion.
Incontestablement, la présidente de la Croatie, à travers sa présence exemplaire, aura conquis les fans de tous les pays. Ses chaudes accolades à l’adresse des siens et des autres, son humilité à souhait et son fair-play retentissant ont gagné le cœur de tout l’univers. Cette femme pétillante de charme et rayonnante de fierté aura, sans doute, soufflé à cor et à cri à la planète-foot, un cinglant rappel à l’ordre : «Souvenez-vous, Jules Rimet avait créé la coupe du monde, au début du siècle dernier pour favoriser le rapprochement entre les peuples !», lançait-elle, avec le sourire limpide.
Cette dame savait ce dont le sport est capable en termes de propagation des idéaux de la paix. Elle qui a enduré, en compagnie de son jeune pays, les martyrs de la guerre civile, les souffrances de la haine et les tortures de la tyrannie, des années durant. Lors de son passage dans cet événement qui a retenu le souffle des pays de toutes les parties du monde, elle n’a fait que distribuer sans compter, les congratulations, en tenue de sport, dans les gradins, les vestiaires et les rues de la Russie. Elle ne se souciait guère de son statut de femme d’Etat !
L’exception de la présidente croate aura, à coup sûr, asséné aux insanités du football un coup dur du retour à l’humanisme qu’avaient prôné les ancêtres. Sur le podium de la cérémonie de clôture, en tunique carrée, les yeux larmoyants, mais sans jamais quitter ce sourire radieux, elle a encore fait montre d’une conduite cristalline et porteuse de noblesse sans limite, aux côtés d’un certain Infantino, président de la FIFA dont le message de la femme lui servirait de leçon, pour l’avenir. Devant le petit écran et certainement dans le stade moscovite, on était obnubilé par cette attitude poignante de cette femme, au point de ne se focaliser que sur elle, jusqu’à la remise du trophée. Sacrée dame!