La dixième édition du festival international Tamawayt a démarré le jeudi 10 novembre 2016 avec une première soirée.

Ainsi l’ouverture du festival a été donnée par le poète du zajal Bouazza Senâoui qui participe au festival pour la deuxième fois consécutive, un poète qui se distingue par un style unique dans l’écriture poétique, puis le poète Saoudien Mohamed Alatiq.

Le programme de la soirée s’est poursuit avec le spectacle «Safar» ou «voyage» du grand artiste Mjid bekkas, ambassadeur du style « African Gnaoua Blues », un spectacle  produit spécialement pour Tmawayt et qui a fait réunir des artistes de différents horizons, le Pianiste Jo Kaiat, le saxophoniste flutiste Manuel Hermia, le balafoniste Malien Aly Keita,  Joseph Bessan Kouassi  au tama et percussion , Khalil Benssouda  à la bass, Yakou Daniel N’guessan à la batterie, en plus des poètes Amazighs Moha Mallal et Omar Taouss, de la Diva de l’Atlas Aicha Maya qui a, selon Bakkas, une excellente voix du moyen atlas qui lui rappelle Najat Aatabou dans ses débuts, puis le poète du Zajal Driss Belâttar.

Mjid a exprimé sa grande satisfaction du spectacle qui est le fruit d’une collaboration avec des grands artistes qu’il connait depuis des années dont le balafonsite Malien qu’il  connait depuis presque 20 ans et avec qui il joue souvent , le saxophoniste flutiste belge Manuel Hermia Manuel avec qui il a des projets en commun et qui participe  avec lui à son projet Alqantara et Mjid collabore avec lui dans son projet «murmures de l’orient»,  le pianiste français qui était venu chez Bakkas apprendre la musique Ganaoua avant qu’il lui conseille d’aller en Malie pour approfondir ses connaissances de la musique Africaine.

«C’est la première fois qu’on joue ensemble avec cette formule et je remercie le festival tamawayt qui nous a donné cette occasion pour produire ce spectacle qui va surement aboutir à un enregistrement et une tournée au Maroc et en Europe» dit-il.

«C’est un dialogue nord sud, un dialogue entre les musiques marocaines et notamment la musique gnaoua et la musique malienne et le vodo du bénin et l’improvisation jazz, C’est un projet énorme, très riche et très varié» ajoute-t-il.

L’artiste a exprimé son estime au public Ouarzazi qu’il qualifie de discipliné et attentif «j’ai été surpris depuis l’année dernière, c’est un public qui vient écouter et admirer la musique».

Concernant ses projets, Bakkas va se concentrer sur l’enregistrement du spectacle « safar » avec des tournées au Maroc et en Europe, en plus d’un projet qu’il commence avec un autre artiste Malien Barriko Kouyaté et sa femme la chanteuse Any Sacko.

Signalons que Bakkas est le créateur du style « African Gnaoua Blues », il est connu à travers le monde comme digne ambassadeur de cette nouvelle forme d’expression musicale issue de la musique spirituelle de transe gnaouie, métissée au Jazz et au Blues de sources africaines.

Dans son allocution d’ouverture, le Directeur du festival Hakim Ait Takniouine a tenu à rappeler qu’en 2005, le festival est né d’une idée presque unique de créer un rendez-vous poétique musical qui rassemble des créateurs de différents horizons.  Une idée qui a été lancée comme une bouteille à la mer qui a fait un long chemin depuis pour arriver à concrétiser  un rêve qui leur a beaucoup tenu au cœur.

A rappeler que le festival Tamawayt est organisée en partenariat avec le conseil provincial et le conseil communal d’Ouarzazate et de la société AcwaPower et le soutien du Ministère de la Culture, le Conseil régional Draa Tafilalte,le Conseil provincial de tourisme d’Ouarzazate et l’Office Régional d’investissement agricole Ouarzazate.

El Ghazzi Mohamed