On ne peut dire que les autorités ne songent pas aux pauvres marchands ambulants. Depuis peu, ces protégés jouissent d’un «fonds de commerce» formel. Moyennant une redevance somme tout «raisonnable»…
Cela aura, au moins, le mérite d’éviter aux pauvres agents d’autorité et à leurs auxiliaires, les interminables courses poursuites, confiscation des balances et les quelques rixes qui s’ensuivent parfois. Dorénavant, ces marchands n’auront plus à défier l’ordre.
Loin de nous l’idée de vouer aux gémonies ceux qui nous font éviter les débordements dans les rues et les ronds points (et pas celles, l’approche genre n’a pas encore fait son chemin dans le gros bataillon, quoique cette armée compte quelques femmes «générales», dont le comportement reste similaire à celui d’une main dont les cinq doigts sont différents. Avec des hauts et des bas. Comme si ces différences, de taille, étaient un destin prescrit, des péchés inévitables car voulues par dieu pour mettre en examen ses fidèles. Et pourtant, nous avons juré que le pays est un exemple de démocratie et d’Etat de droit pour tous les peuples du sud, voire du nord. A l’Est et à l’Ouest.
Je meurs si je ne dis la vérité. Et pas besoin, en ces temps de grandes prières et de piété, de jurer sur tous mes aïeux et ancêtres alors que le Tout Puissant nous regarde sans que nous le voyions. Et rien à voir avec ces yeux curieux ou discrets qui nous épient de jour comme de nuit. Je ne parle pas de cette armée de gardiens qui veillent sur nous et sur nos biens … ni de ces caméras qui envahissent drastiquement notre environnement, sans pour autant appréhender l’armada de voleurs et d’agresseurs qui pullulent la ville.
A vrai dire, nombreux sont les énergumènes, qui sont libres dans la nature alors qu’ils devraient être mis en examen ou bien passer l’examen de la probité.
Mais, chez ces gens-là, la générosité tant proclamée durant ce mois n’est pas à rechercher.
Car dans ce monde, seules les pièces sonnantes et trébuchantes comptent.
Et dire que notre religion préconise assistance et aide, pas seulement aux veuves et aux orphelins, mais à tous les nécessiteux qui ne sont pas forcément ceux qui tendent la main.
Mohamed Khalil