«Il ne faut pas sous-estimer les scientifiques africains»

Andry Rajoelina, président de Madagascar

Par Romuald Djabioh

Dans un entretien accordé à la presse internationale récemment par visioconférence, Andry Rajoelina, président de Madagascar, a défendu avec brio le Covid-Organics. Cette décoction produite par l’institut de recherches appliquées de Madagascar est un remède fabriqué à base de l’artemisia et d’autres composantes médicinales, peut-on constater aux travers de ses propos.

En effet, répondant aux multiples questions posées par nos confrères, notamment France24 et RFI, ce dernier a mis en exergue et en toute objectivité, la capacité de l’Afrique, en l’occurrence de Madagascar à pouvoir  se doter des structures scientifiques adéquates, du capital humain compétent, pouvant aboutir à des résultats probants au profit de l’humanité. « Il ne faut pas en fait sous-estimer les scientifiques africains », a-t-il déclaré en substance en réponse à une question qui consistait à remettre en cause, voire  à discréditer avec doigté  le remède trouvé : Covid-Organics.

Dans le même ordre d’idées, aux travers d’arguments dissuasifs et explicites, Rajoelina a soutenu son point de vue. A la question relative aux composantes du remède, il en ressort que le Covid-Organics serait essentiellement réalisé à base des plantes médicinales, notamment l’artemisia soit  62%,  mais aussi des plantes endémiques médicales du pays. Ceci dit, il a émis l’idée selon laquelle la recette de ce remède révolutionnaire et contemporain ne saurait faire l’objet d’une quelconque annonce globale actuellement et que des surveillances cliniques au niveau régional seraient d’actualité. Il a également souligné qu’à travers ce produit, il serait question de l’utilisation de la décoction, qui serait en fait une méthode, une action de faire bouillir dans de l’eau, des plantes médicinales pour l’extraction des principes actifs, que cette décoction proviendrait de la médecine traditionnelle connue et reconnue de par ses effets.

Et comme si cela ne suffisait pas, toujours à titre dissuasif, le numéro 1 de Madagascar a illustré son argumentaire en présentant à ses interlocuteurs et aux yeux du monde l’un des « bijoux » produits par l’institut de recherches appliquées du pays : Madécassol, produit par la société Bayer qui d’après ses dires produirait des centaines de médicaments qui seraient des produits issus des recherches de ladite institut…

Par ailleurs, il n’a pas hésité à renvoyer à ses interlocuteurs moult interrogations quant aux dommages collatéraux causés par l’usage des médicaments provenant de grands groupes pharmaceutiques occidentaux. A titre d’illustration pour soutenir sa thèse, le groupe  Mediator de Jacques Servier, dont il laisse entendre à travers son raisonnement, qu’il n’aurait reçu aucune autorisation pour produire ce médicament anti-diabétique qui aurait eu des conséquences désastreuses sur l’Homme (…).

Aussi, pour renchérir davantage ses propos, une autre illustration a été de mise. Celle relative aux professeurs Bernard Debré et Philippe Even, qui d’après lui auraient présenté près de 68 médicaments  fabriqués par des laboratoires prestigieux, qui non seulement ne soigneraient pas, mais qui seraient également selon les producteurs desdits produits dangereux et mortels. Il a rappelé que ces remèdes seraient pourtant distribués en Afrique et ailleurs  et qu’il n’aurait entendu aucun son de cloche venant des Organismes internationaux (OMS) ou des scientifiques qui mettent en cause l’efficacité du covid-organics.

« Vous savez, dans ce remède, on parle beaucoup de l’artemisia(…). J’ai quand même une question à vous poser : si  ce n’était pas Madagascar ? Si c’était un pays  européen qui aurait  découvert ce remède, est-ce qu’il y aurait autant de doutes ?  Je ne pense pas. Je peux vous dire aujourd’hui, que les cas des malades à Madagascar, et aussi ceux qui ont pris ce médicament ; nous avons des preuves que nous avons pu soigner nos malades », a-t-il affirmé.

En conclusion, il est à rappeler que  plusieurs pays africains  ont déjà reçu le Covid-Oganics. La Guinée équatoriale et le Tchad en sont des exemples  concrets.

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