Jaida, le fonds de financement des organismes de microfinance du groupe CDG, veut emprunter un montant de 300 millions de DH. L’objectif étant de financer son développement et sa croissance.
L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a visé, en date du 31 octobre 2017, la note d’information relative à l’émission par Jaida d’un emprunt obligataire. Le plafond de l’emprunt est de 300 millions de DH avec trois tranches : 3 ans avec amortissement in fine, 5 ans avec amortissement in fine et 5 ans avec amortissement linéaire annuel. La période de souscription s’étend du 15 au 17 novembre 2017.
Pour rappel, Jaida est un Fonds de financement des institutions de microfinance (IMF) du Maroc.Ce fonds se veut un partenaire de référence pour les institutions de micro-finance, drainant de nouveaux capitaux privés vers le se0000000000cteur du microcrédit, améliorant la coordination des bailleurs de fonds et renforçant le partenariat public privé. Par ailleurs, en tant qu’établissement de crédit de type société de financement d’associations de micro-crédit, Jaida est placée sous le contrôle et la supervision de Bank Al-Maghrib et du Ministère des Finances.
A travers cet emprunt, la société veut élargir sa présence sur le marché des capitaux et diversifier ses sources de financement. Ainsi, Jaida veut financer le développement et la croissance de la société, renforcer ses ressources stables et aligner la maturité moyenne de ses sources de financement avec la durée moyenne des encours de crédits. De plus, elle chercheà diversifier et pérenniser les sources de financement et optimiser ses coûts de financement.
Ayant réalisé l’essentiel des investissements de la Plateforme Technologique (développement et matériel) en 2014 et 2015, Jaida prévoit un très faible budget d’investissement pour la période 2017-2019, ne dépassant pas les 200 000 DH par an. La stratégie de production de Jaida pour les exercices 2017 et 2018 repose sur l’objectif de légère hausse, voire de stabilisation, de l’encours Jaida. La production nette prévisionnelle pour 2017 s’élèverait à 53 millions de DH et celle de 2018 serait quasi-nulle et l’encours 2018, de 875 millions de DH, serait quasi-identique à celui de 2017.
Après une hausse de 2,7% en 2017 comparativement à 2016, le Produit Net Bancaire (PNB) baisserait de 10% en 2018 en lien avec la baisse du taux de sortie de la nouvelle production de 2017 (celle-ci représentant presque le tiers de l’encours des crédits aux AMC à fin 2017). Pour sa part, le résultat net augmenterait de 1,5% en 2017 par rapport à 2016, avant de connaitre une baisse de 3% en 2018.
Kaoutar Khennach