LE PPS AU PARLEMENT
Les étudiantes et les étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire, revenus d’Ukraine, ne sont pas au bout de leurs peines avec le ministère concerné, qui juge désormais leur niveau de «faible» comme l’avançait d’ailleurs une partie des étudiants dans les facultés marocaines, opposés à leur intégration.
Quant à ceux qui poursuivent à présent leurs études à distance, ils sont tout simplement oubliés. Plus personne ne parle des stages dont ils ont besoin au Maroc pour parfaire leur formation.
Après avoir opté au lendemain de leur retour au Maroc pour leur «exportation» vers des pays limitrophes de l’Ukraine, où la guerre fait toujours rage, le ministère de l’enseignement supérieur juge à présent ces étudiantes et ces étudiants de «faible niveau», a souligné le président du groupe parlementaire du progrès et du socialisme, Rachid Hamouni, dans une question écrite au ministre concerné.
Pour corroborer son verdict sur le niveau de ces étudiants en Ukraine, le ministère s’est contenté des résultats des concours, organisés par les facultés de médecine. Selon ces résultats, seuls 34 sur 216 candidats ont été admis en médecine, 10 candidats sur 83 ont été admis en pharmacie et 79 admis en médecine dentaire.
D’après le député, tous les candidats admis n’ont pas encore rejoint leurs facultés, étant donné que les documents dont ils ont besoin de la part des établissements ukrainiens où ils poursuivaient leurs études, leur manquent toujours.
Dans sa question écrite, le député précise aussi au ministre que la plus grande partie des étudiants revenus d’Ukraine n’ont pas déposé leur candidature aux concours d’admission dans les facultés privées marocaines, jugeant trop élevés les frais de scolarité de 130.000 DH/an que ces dernières exigent, par rapport à 40.000 DH/an dans les universités ukrainiennes.
Quant aux dossiers de la majorité des étudiants ingénieurs revenus d’Ukraine, ils ont été refusés dans les instituts et les écoles d’ingénieur au Maroc, a-t-il ajouté.
Tout en interrogeant le ministre sur le traitement qu’il compte réserver au sort des étudiants revenus d’Ukraine en général et de ceux dont l’inscription a été rejetée en particulier, le député lui a fait remarquer que la taxation de ces étudiants de «niveau faible» aura sans doute des répercussions fâcheuses sur leur avenir, même dans le cas où ils arriveront à décrocher un quelconque diplôme ou métier.
M’Barek Tafsi.