La 9e édition d’une tradition sensationnelle!

Salon de l’art contemporain d’Agadir

Depuis déjà presque une décennie, Agadir a droit à un événement artistique de haute dimension, digne des grandes activités de l’art plastique, sous toutes ses formes, sur le royaume. La neuvième manche du salon international de l’art contemporain dans la capitale du Souss, aurait crevé l’écran, de bout en bout par la notoriété des sommités conviées à la messe, par la diversité et la qualité prestataire et par la fluorescence du partage, à travers les aspects aussi bien festif, créatif qu’instructif.

Cette nouvelle édition de ce rendez-vous de renom qui, désormais, marque magistralement, le paysage artistique tant local, national que planétaire, a encore drainé un parterre de mordus des arts plastiques, mais aussi une large panoplie d’intellectuels du monde de la culture, de la pensée et de la critique d’art, de tous bords.

Au préambule de cette manifestation de grande envergure, l’association Fam’art, initiatrice de ce projet quasiment consacré à l’art au féminin, a réussi de la façon la plus éclatante, l’un des menus flamboyants de cette épreuve. Il s’agira, en fait, du fameux vernissage auquel a pris part  une flopée de convives de tout acabit, venant découvrir ces merveilles à couper le souffle. « Vous savez, notre traditionnelle action artistique ne vit que par cette attractivité qu’elle met en évidence sur l’élite artistique locale et nationale. Nous sommes donc comblés par cet aimant interactive qui unit les artistes de divers courants plastiques, dans le pays. Cet alliance conviviale et fructueuse permet de forger davantage les liaisons entre les professionnels issus de différents horizons et de tendre encore plus les passerelles de réflexions avec le grand public, pour mettre en avant les vertus humanistes de l’art en général», s’esclaffait en liesse et allégresse,  Nadia Moundelsi, la présidente, tout feu, tout flamme.

Tout auréolée de ce rassemblement ravi, la femme éditrice de l’action ne manquait pas de rendre un vibrant hommage à tout ce beau monde, lors de la cérémonie du coup d’envoi. Il faut bien reconnaître que ses propos chevaleresques mettait du baume sur les cœurs, au cœur d’un verger vermeil de toiles qui ornait l’immense et non moins phosphorescente enceinte de la chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir. Pour sa part, Mohamed Sanoussi, l’une des figures de proue de l’art plastique de la région, très réputé pour ses tableaux raffinés sur le tatouage, entre autres, s’adressait, en grand seigneur à l’assistance attentive à ses prêches de connaisseur : «On ne peut qu’être profondément satisfait de cette communion entre les artistes et la foule aussi nombreuse agrémentant ce Salon qui, au fil des ans, gagne en  maturité. Plus l’évènement s’érige en véritable espace de rencontres et d’expertises édifiantes, plus on se sent motivés de faire mieux et de tirer profit de cette confiance que notre action ne cesse de se procurer. L’idée qui a germé et fleuri, tout au long de ces manches, toute aussi agissantes les unes que les autres, ne fait que s’intensifier, au grand bonheur des adeptes fidèles  de l’art plastique. Nous sommes, de ce fait, fort réjouis d’avoir mis cet édifice au monde, non sans peine, grâce à la ténacité des initiateurs du Salon, mais également et surtout de ce flux grandissant des visiteurs autour de lui, sans répit».

Tout au long de presque une semaine, cette activité aura retenu l’attention des festivaliers et des citoyens de la ville, par ses variétés et ses offres dans l’univers de l’art plastique et la culture. C’est ainsi qu’on a eu droit, de prime abord à une sublime exposition d’un contingent de plasticien aussi bien locaux, nationaux que d’outre- mer. Toutes les formes de l’art actuel étaient de la fête ; du figuratif, de l’abstrait, de l’impressionnisme, mais aussi de la sculpture, de l’installation…Un éventail de recherche et de création sur l’art contemporain, dans sa richesse artistique et messagère qui ne laissait guère indifférent tout récepteur. Cette série de toiles qui enchantait le public, émanait d’éminents artistes de haute facture et dont l’approche revêtait à cet étalage une béatitude profonde dans l’esprit et les sens des visiteurs, sidérés et fascinés face à tous ces joyaux féeriques.

Au-delà de l’exposition qui prêtait au salon une singularité sensationnelle, le public fut convié également à des conférences et ateliers dans l’art plastique. Plusieurs questions et problématiques furent débattues lors de ces échanges. Il convient de rappeler que la station balnéaire était constamment connue pour ce genre d’exercice, par le biais de nombre d’artistes intellectuels de la région, tels Mustapha Belcadi, Samira Ait Lamaalem, Said Oubraim, Nadia Moundelsi, Mohamed Ouaaziz, Rachid Fassih, Ali Laghzali, Mohamed Sanoussi, Brahim Adnor, Idrissi Mansouri, Abdelaziz Lourhraz, Limam Jimi, Bachir Chaachai, Abderazzak Benyakhlef et bien d’autres.

Ce parcours éloquent de ces plasticiens locaux s’est illustré non seulement par les œuvres aussi variées que captivantes, mais pareillement par l’apport associatif, à travers une multitude de structures dont la contribution est notoire, en termes de vulgarisation et de diffusion de l’art plastique. De surcroît, nombre de plasticiens locaux ont pu monter leurs propres ateliers et galeries qui font honneurs à leurs auteurs et fierté à toute la région, au point de qualifier toute cette dynamique, sans crainte de se faire contredire, de «Agadir, capitale des arts plastiques, par excellence». Le Salon international de l’art contemporain vient de donner la preuve de cette distinction. On saluera fortement la persévérance et le savoir-faire de cette association active et aguerrie, sous la conduite de ce binôme  remarquable qu’est Moundelsi/Sanoussi et toute l’équipe altruiste, débonnaire et magnanime.

Saoudi El Amalki

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