Le mexicain Fresh Kampo, producteur et distributeur de fruits de qualité supérieure (fruits rouges, avocats et mangues), vient de poser ses bagages à Moulay Bouselham (région du Loukkos). L’opérateur installe ses nouvelles plantations dans la région, dans le but de développer ses exportations vers l’Europe (Espagne, Danemark, Allemagne, France et Italie). Fresh Kampo qui dispose également de champs au Pérou et dans d’autres pays latino-américains, pourrait également exporter vers les États-Unis, Singapour, le Japon, la Corée ou encore le Canada.

La filière des fruits rouges au Maroc, plus précisément à la région du Gharb et du Loukkos, est en plein essor. Fresh Kampo n’est pas le premier à s’y implanter. On retrouve également, sur le territoire national des opérateurs tels que Driscoll’s, premier producteur mondial de fraises, l’espagnol Roy Agri, le néerlandais Messem ou encore le belge Dirafrost. D’ailleurs, l’opérateur américain Driscoll’s y a installé une station de conditionnement de 6.500 tonnes (fraises, myrtilles, framboises…) au coût de 250 millions de dirhams.

Il faut dire que les avantages que présente la filière sont très attractifs : les conditions climatiques et la disponibilité des ressources hydriques sont favorables. Dans le cadre du Plan Maroc Vert, un contrat-programme avait été signé par l’État et les professionnels du secteur pour la période 2014-2020 à ce propos. Il vise l’augmentation de la superficie cultivée et la production qui sont en effet en pleine expansion. La région du Gharb et du Loukkos assurent aujourd’hui 60% de la production annuelle de fruits rouges au Maroc (plus de 120.000 tonnes sur un total de 200.000).

Appréciés hors du Maroc, 65% de la production totale des fraises, 90% de celle des framboises et 95% des myrtilles, sont destinés à l’étranger. La production de fraise est la plus dominante. Elle enregistre, à elle seule, un chiffre d’affaires annuel de 1 milliard de dirhams. Le secteur des fruits rouges pèse aujourd’hui plus de 3,76 milliards de dirhams, dont 3,3 milliards à l’export (88%).

S. Douieb