La grogne des festivals de cinéma!

La première tranche des festivals de cinéma,  bénéficiaires de l’appui financier accordé par le Centre Cinématographique Marocain (CCM) pour le  compte de l’année 2022, vient d’être rendue publique.

Les délibérations du comité d’octroi de subvention que préside Driss Lyazami, ont retenu et classé les quatorze dossiers, jugés à même de jouir dudit soutien, suivant l’ordre decrescendo depuis le lauréat de tête. A peine le communiqué fut-il divulgué qu’il suscita une colère bleue parmi des responsables de nombre de festivals, à  travers le pays.

Le Jury national, composé quasiment des mêmes membres de la tutelle  assurée par l’actuel ministre de la jeunesse, la culture, et la communication, Mohamed Bensaïd, est pointé du doigt pour avoir failli, selon les reproches des contestataires déçus, aux règles des critères de choix. « On voudrait bien connaître les fondements sur lesquels se base leur verdict de classement ! », tonne un directeur de festival international du film, tout en estimant que l’évaluation des prestations s’entache de beaucoup de déloyauté.

A entendre son grognement virulent, lors d’un appel téléphonique, cet insatisfait nous confie que son festival, réel fleuron de sa région en pleine expansion multidimensionnel, se sent profondément lésé par ce «favoritisme» démotivant. Choqué par ce qu’il appelle «injustice» envers cette zone rayonnante du sud de la Nation, il pense que c’est une aberration que de «favoriser»  d’autres festivals moins fringants sur la scène culturelle nationale  alors que le sien s’érige en véritable joyau sur toutes les dimensions, imprimant à la région sensible, en grand essor diplomatique et socio-économique, une notoriété culturelle des plus saisissantes dans ce sillage de ce dynamisme.

De son côté et sur le même ton, un jeune artiste-plasticien connu dans les milieux artistiques de la capitale du Souss, considère également que l’expérience thématique du festival international cinéma et migration d’Agadir, mérite une appréciation beaucoup plus importante de la part de la commission ad hoc. D’autant plus que cet avènement du haut de ses dix-huit ans sans nul relâche, gagne en maturité et magnificence, en termes d’affluence accrue aussi bien des cinéastes de tous bords que de foules de tout acabit, de qualité idéelle de recherches et de débats autour du phénomène d’émigration et techniques de traitement et d’analyse, d’aura en matière de fulgurance créatif et retombée médiatique.

«On ne comprend pas pourquoi on aurait si maladroitement «dévalué» sa place de choix, au cœur d’une métropole hissée en position centrale du Royaume et jouissant d’un intérêt Royale grandissant par la mise en avant des grands travaux dont l’art et la culture se situent désormais, en avant-garde. Et de poursuivre avec profonde indignation : «Le festival du court métrage d’Aït Melloul, est encore plus intéressant à plus d’un titre, mais contre toute attente, il serait privé hélas, du moindre intérêt de l’Etat !», tout en louant les efforts déployés par ce jeune festival de notoriété.

Des réseaux sociaux et des mordus du cinéma ne tardent pas non plus, à donner de la voix dans ce qu’ils jugent en discordance avec la logique loyale et l’équité spatiale, suite à l’annonce des résultats de la première manche qui, à leurs yeux, ont généré une vague de protestation car ils sont loin de s’aligner sur les critères du mérite et de l’excellence. Du pain sur la planche pour le jeune ministre qui paie, sans doute, les pots cassés d’une commission jugée «partiale» et dont il hérite des prédécesseurs!

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