La passion du 7ème art dans tous ses éclats

Agadir-Saoudi El Amalki

Le rideau est levé, lundi dernier au prestigieux  cinéma Sahara sur  19ème manche du cinema et migration d’Agadir. Une tradition qui souffle, à présent la quasi deuxième décennie de son existence, sans répit ni relâche. En présence d’une myriade de figures du cinéma national et du grand public de la capitale du Souss et d’ailleurs, cette édition a renoué avec la convivialité, l’allégresse et l’échange. Brillamment animée de bout en bout par les deux sympathiques Mountassir et Aïcha, cette cérémonie d’ouverture avait débuté par le mot fringant du président de l’association Initiative Culturelle, organisatrice du festival, au cours duquel, l’omniprésent Driss Moubarik n’a pas manqué de souligner la profondeur africaine de cet événement qui tient à la thématique pour laquelle le festival est censé poursuivre sa ferveur. Après quoi, les festivaliers eurent droit à la présentation de projections de la complétion, aussi bien les films courts et longs métrages en séquences succinctes, ainsi qu’aux membres du jury des deux catégories dont les présidents, Kalila Bounailate et Nabil Ben Yadir ne seront de la partie que le lendemain mardi. Et puis vint le moment pathétique des hommages en direction de deux hommes célébrés dans l’émotion et la reconnaissance. Le premier n’est autre que du Dr Mohammed Charef qui fut l’un des initiateurs du festival, il y a quasiment une vingtaine d’années. « Le festival a surtout excellé dans ce parcours pour avoir su se placer en partenaire fidèle à la recherche dans le giron de l’université. C’est ce gisement intarissable que le festival a grandi et évolue de manière concrète et édifiante », disait le natif de Guercif tout auréolé de sa contribution à cette envolée du festival dans la durée. Ensuite, ce sera l’ami du festival, l’enfant « chahuteur » comme se plaisait de « taquiner » le modérateur Mountassir, l’incontournable acteur humoriste Booder qui montait sur scène tout ému et froissé par ce geste reconnaissant que lui accordait le festival devant une assistance guillerette. Cet ancien fan d’Aziz Bouderbala dont le nom provenait, bredouillait un speech envers l’auditoire qui ne cessait pas de l’ovationner pendant ce moment de remise du trophée du festival à son égard. « Je suis marocain de Bouarfa et je reste fidèle à ma maricanité qui m’habite et dont je ressens la fierté d’appartenance ». En guise de pause entre les deux instants de séance de l’ouverture, le festival eut l’idée géniale de gratifier le public d’une prestation de danse et de musique, interprétée par des jeunes de haute qualité de show digne des grands artiste de toute beauté. Cela ne fait d’ailleurs que commencer pour une semaine de passion et de bonheur de tout ce beau monde, à travers des représentations de films de compétition dernière génération, de conférences, d’ateliers, de rencontre, qui à coup sûr, agrémentent cette édition des grands jours. C’est ainsi que prit fin cette cérémonie du coup d’envoi de ce festival tant attendu et qui fera également date par ses originalités surtout qu’il se produit dans une salle de cinéma acquise, rénovée réaménagée et ressuscitée au grand bonheur du public de l’art et la culture.

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