La situation est loin d’être encourageante

Campagne agricole

Par Fairouz El Mouden

Ce n’est toujours pas suffisant pour un bon avancement de la saison agricole des céréales et des légumineuses. Malgré les dernières précipitations, le déficit pluviométrique qui cumule pour le moment prés de quatre mois de retard ne favorise pas l’installation de toutes les cultures dites précoces. Les semis du mois de décembre restent déterminants pour l’actuelle campagne agricole, d’où l’inquiétude des agriculteurs. La situation varie, toutefois, qu’il s’agisse de la région  Nord du pays qui est généralement mieux arrosée que les autres régions où seulement 20% des superficies a été semi.

Rien n’est gagné à l’avance. L’inquiétude et l’attentisme restent de mise. Le bon déroulement de la campagne agricole reste tributaire des pluies à venir pendant ce mois de décembre. Les quantités enregistrées restent largement insuffisantes pour permettre l’installation de toutes les cultures. Le constat fait état d’un retard énorme dans les semis et les labours. Il fait état aussi d’absence de végétation dans les parcours qui sont encore vides et d’un faible engouement des agriculteurs pour l’achat des semences certifiées et des engrais. Le constat révèle par ailleurs, une situation inquiétante dans les zones Bour qui souffrent d’un déficit pluviométrique énorme. A peine quelques 27 mm affichés depuis le 1er septembre dans la région de la Chaouia, soit le moitié de ce qui est tombé entre Rabat et Tanger pendant cette période.

La campagne agricole accuse du retard malgré la disponibilité des intrants agricoles. Dans un communiqué , le ministère de tutelle annonce la mise à  « disposition d’environ 1,6 millions de quintaux (Mqx) de semences certifiées de céréales qui seront commercialisées à des prix subventionnés et prévoit l’approvisionnement du marché de 490 mille tonnes d’engrais de fonds et la poursuite du programme national d’économie d’eau d’irrigation (PNEEI) via l’équipement de 45.000 ha d’exploitations agricoles en système d’irrigation localisée et l’achèvement de la modernisation des réseaux d’irrigation collectifs sur une superficie de 107.000 Ha». Sauf que, nous explique, Abbés Tanji, ingénieur agronome,  que la Sonacos  met en vente chaque année sur le marché des quantités de semences de l’ordre de 2 millions de quintaux selon un programme prédéfinit. Les quantités mises cette année, soit 1,6 millions de quintaux sont en baisse par rapport aux autres années, explique Tanji qui souligne que cette même année la subvention accordée pour les semences a été revue à la baisse. Une baisse qui intervient dans une conjoncture marquée par la hausse des prix des semences et des engrais. Valeur aujourd’hui, la vente des intrants agricoles reste toujours timide pour cause de doublement des niveaux des prix des principaux engrais : l’azote et le potassium.

Côté irrigation, notre interlocuteur alerte sur le taux de remplissage des barrages moins de 40%  et le niveau du déficit hydrique qui affecte même les périmètres irrigués. Presque la totalité des zones irriguées ne sont  plus irriguées aujourd’hui à cause du retard des pluies et du manque d’encadrement et d’accompagnent du programme d’irrigation goûte à goûte.

Il faut faire vite pour rattraper les retards accusés pour l’installation des semis  pendant ce mois de décembre et proposer des mesures d’accompagnements et de motivation des agriculteurs, notamment dans les zones Bour qui souffrent sérieusement des effets de la sécheresse.  La superficie semée en céréales n’a atteint que 1 million d’hectares sur 5 millions d’hectares de surface agricole utile…

Création du registre national sur les exploitations agricoles

Le projet de loi, présenté par le ministre de l’Agriculture, se compose de 19 articles divisés en 5 chapitres portant sur les objectifs du registre agricole et son contenu, les modalités d’inscription des exploitations agricoles au registre ainsi que les modalités de sa gestion. Il s’inscrit  dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs du Plan Maroc Vert et de la nouvelle stratégie « Génération Green 2020-2030 », ce registre permettra de fournir une base de données structurelles sur les exploitations agricoles.

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